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1870-146
Eugénie Desnoyers (épouse Mertzdorff)Lundi 7 novembre 1870 (B)
Lettre d’Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à Félicité Duméril (Morschwiller)
Chère Bonne-Maman,
Je veux vous remercier pour tous les bons soins que vous avez donnés à nos petites filles1 et vous dire que les petites chéries malgré leur bonheur de rentrer dans leurs habitudes ont déjà bien parlé des chers grands-parents2 et combien bonne-maman avait tout fait pour elles.
Mmes André3 et Berger4 vous font bien remercier. Les petites Berger se sont bien amusées à Morschwiller.
J'ai cherché Shakespeare mais Charles5 ne l'a qu'en Anglais, c'est le Faust de Goethe que nous avons acheté en français l'année dernière6, je regrette de ne pouvoir vous aider à satisfaire le désir de M. le Curé7.
Ce matin les leçons se sont prises et voilà pourquoi je suis en retard pour le petit mot que je voulais vous adresser. Merci pour le lit, la caisse tout enfin.
On dit que les Prussiens ont commandé 6 000 portions pour aujourd'hui à Cernay.
On doit s'être battu dans les environs de Belfort.
Adieu, chère bonne-maman, nous vous embrassons tous comme nous vous aimons.
Votre bien affectionnée
Eugénie M.
Rien de nouveau ici
Lundi midi
Notes
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D’après l’original
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