1870 |
1870-149
Aglaé Desnoyers (épouse Milne-Edwards)Lundi 7 novembre 1870 (E)
Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa sœur Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
Ma chère petite Nie, nous allons tous bien et n'avons rien à souffrir ; nous n'avons encore aucune privation et possédons encore toutes nos provisions auxquelles nous ne touchons pas encore. La population est calme et désireuse de résister le plus longtemps possible. Le refus de l'armistice1 n'a pas désolé, chacun veut battre les Prussiens.
Julien2 va très bien ainsi que nous tous, maman3 est également bien. Nous sommes bien occupés de vous tous car depuis la lettre dans laquelle tu nous disais avoir l'intention de nous écrire l'adresse en Suisse où t'envoyer les lettres, rien ne nous est parvenu. Espérons au moins que vous êtes tous en bonne santé et que vous recevez souvent de nos nouvelles. Ne te tourmente pas car jusqu'à présent tout marche bien et ne souffrons nullement. Adieu, ma chère petite Nie, je t'embrasse bien tendrement ainsi que mes chéries4 et ton cher mari5. Quel bonheur on aura à se revoir !
Mille tendresses.
AME
La garde nationale6 n'est pas encore sortie
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Notes
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D’après l’original
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