1873 |
1873-07
Aglaé Desnoyers (épouse Milne-Edwards)Mercredi 26 février 1873 (A)
Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à son beau-frère Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
Mercredi matin1
Mon cher Charles
Je suis sûre que vous ne serez pas fâché de savoir que vos chères petites filles2 sont parfaitement bien, et qu'elles sont aussi sages que possible ; on parle souvent du papa3 mais on est raisonnable, on travaille, on se promène, on joue comme toujours ; on attend Dimanche matin avec impatience mais on n'est pas pris de tristesse comme nous aurions pu le craindre. Marie ne tousse presque plus et Emilie à peine, enfin vous pouvez être tranquille au moins de ce côté car elles ont de bonnes petites mines.
Il fait un temps affreux aussi allons-nous prendre une voiture pour aller au cours4 et ne pas oublier la petite chaufferette.
Comme je sais que vous vous intéressez aussi à ma petite santé je vous dirai bien franchement que je vais parfaitement et que je suis très sage.
Je ne vous parle que de nous et cependant nous pensons bien à vous, et à tout ce que vous devez éprouver dans ce triste voyage5 ; du reste vous ne pouvez pas douter de notre profonde amitié.
Croyez, mon cher Charles à notre sincère affection
AME
Notes
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D’après l’original
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