Lundi 4 Mai 1874.

Mille remerciements, ma bien chère Aglaé, pour ta bonne lettre et l’intérêt que tu apportes à l’affaire de mon parent Alfred Duméril¹. J’en suis bien reconnaissante, je n’ai pas besoin de te le dire. A l’instant m’arrivent la note que je lui ai demandée ainsi qu’une lettre qu’il m’adresse, je t’envoie les deux choses², tout en craignant d’abuser de tes moments qui sont déjà si remplis. Je suis heureuse de tout ce que tu me dis de nos chères petites³. Certes l’excellente éducation de notre chère Eugénie⁴, continuée par toi, ma bonne Aglaé, fera de nos fillettes que j’embrasse bien fort, des femmes du devoir comme leurs trois jeunes mères⁵ dont la vie chrétienne est pour moi, l’objet de pieuses méditations.

Fais je te prie mes sincères amitiés à Madame Roger⁶, dis-lui combien j’ai joui du succès qu’elle vient d’avoir ; son énergie, sa résignation, son beau talent accompagné de tant de travail seront récompensés de Dieu. Adieu ou plutôt au revoir ma bien chère Aglaé nous nous réunissons en famille pour vous envoyer à tous de tendres amitiés.

Félicité Duméril