1875 |
1875-11
Marie Mertzdorff et Aglaé Desnoyers (épouse Milne-Edwards)Mardi 2 et mercredi 3 mars 1875 (B)
Lettre commencée par Marie Mertzdorff, continuée par Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
Paris le Mardi 2 Mars 1875.
Mon cher Papa,
Merci un quintillion de fois pour la ravissante et si longue lettre que tu m’as écrite et qui m’a fait tant de plaisir, je n’ai pu m’empêcher de rougir en la lisant car je pensais à la petite ordure sur tout petit papier que je t’avais adressée Dimanche et je trouvais que les rôles étaient <renversés> je ne sais pas si j’avais tort. Il est 9h ¼ du soir la coiffeuse sort d’ici et en ce moment-ci ma pauvre petite tante1 revêt ses beaux atours à l’aide d’Emilie2 pour aller chez Mmes Ravaisson3 et <Lev>
Mercredi
Comme je suis un peu coupable si cette lettre n’a pas été terminée hier je viens, mon cher Charles, causer un peu avec vous ce matin car je crains que les deux chéries4 n’aient pas le temps de reprendre la plume aujourd’hui Mercredi, jour mémorable pendant lequel on repasse ses leçons, on se dépêche, on a la leçon de dessin5, puis le fameux cours6 ; enfin mon cher Charles, je crois qu’on n’aura pas le temps d’écrire au cher papa aujourd’hui.
Les santés sont très bonnes, on a bien travaillé toute la semaine ; Dimanche, nous sommes allés tous les 47 dans la famille (dans la journée) mais tout le monde était sorti à l’exception de notre pauvre tante Target8 qui est toujours fidèle à sa chambre. M. Buffet9 vient de perdre sa mère10 qui n’a été malade que 4 jours, il est parti aussitôt qu’il l’a su malade, Marie11 et ses deux grands fils12 sont partis après la mort seulement ; ils sont tous de retour. Mme Buffet me disait combien son mari était ennuyé des propositions qu’on lui fait de le charger de former un ministère ; il trouve qu’il n’a pas ce qu’il faut pour réussir il craint de quitter un poste où il peut rendre quelques services pour un où il serait moins utile.
Mercredi au cours.
La blanchisseuse est venue m’interrompre et maintenant c’est du cours que je vous griffonne ces quelques lignes au crayon.
Vous ne sauriez croire combien votre longue lettre a fait plaisir à Marie qui était ravie trouvant quantité < >
Nous devinons de suite comment est ce pauvre père qu’on aimerait tant à voir toujours.
Lundi nous sommes allées chez le dentiste13, il a plombé deux dents qui se < > aux enfants, puis il a mis un peu de coton pour écarter deux dents du devant à Emilie afin de pouvoir lui en plomber une Lundi prochain car il y avait un petit point noir.
André14 est encore souffrant il a la fièvre presque tous les jours et n’a pas bonne mine, aussi Louise15 le quitte à peine. Merci mille fois au nom de Mme Festugière16 pour les fameux papiers.
Cécile17 est revenue Samedi dernier, sa mère allait de mieux en mieux ; elle n’a pas eu de maladie, c’était une grande faiblesse qui avait effrayé <depuis> elle paraît reprendre le dessus. Afin qu’elle puisse bien jouir de son long voyage et du bonheur de ne pas < > aussi longtemps qu’elle le < > mais elle n’a < > 10 jours.
<Adieu> mon cher Charles je vous <remercie bien de> < > bonne lettre < > envoie les amitiés < > de nous tous
AME
Bien des choses à bonne-maman18, je veux souvent lui écrire mais je suis < >
Notes
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D’après l’original
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