Reçu le 22-8-1915
Rép^ondu 21 Sept^embre

écrit à M. Jaeglé le 23/8 lettre n°19

[] Août

Mon cher Monsieur Meng

Mon temps, très pris en ce moment ne me permet pas de répondre comme je le voudrais à tête reposée à votre lettre. Je veux le faire toutefois dans la mesure du possible, en vous priant de vous continuer à me tenir au courant comme vous le faites, alors même que je ne puis toujours vous répondre avec la [précision] et la rapidité que je voudrais.

Il est bien évident qu’il vous est impossible d’arrêter, à proprement parler, les comptes, parce que les éléments vous manquent. Ce qu’il faut c’est continuer à tenir vos écritures. Vous ne pourrez pas tenir le compte d’immeubles non plus, ni l’inventaire. Par contre il faut tenir toutes vos autres écritures à jour ; au fur et à mesure du possible pour les inventaires de marchandises (pièces ou autre chose) qui peuvent nous rester.

J’ignore pour quels motifs M. Jaeglé1 n’a pas voulu vous communiquer les écritures de Bâle. Vous voudrez bien à la prochaine occasion écrire à M. Jaeglé ce qui suit :

« M. Froissart2 et M. de Place3 m’ont demandé des extraits de nos différents comptes et en particulier ceux de Bâle. J’ai dû répondre à ces Messieurs que vous n’aviez pu me les communiquer. M. de Place qui est empêché de vous écrire me prie de vous dire qu’il serait heureux que vous les lui adressiez directement.

M. de Place [m’apprend] que comme français il me prie une fois de plus de m’abstenir de tout acte qui pourrait être interprété comme un acte commerçant avec les allemands. Les opérations étant formellement interdites par la loi, il en déclinerait à l’avance en sa qualité d’officier toute responsabilité. »

Je vais écrire à Hochstetter pour qu’il récupère nos frais sur les pièces qu’il aura à vendre.

Acceptez le prix de 500^F et 1 000^F pour les voitures.

A la hâte pour vous et les vôtres mes meilleures salutations

GP