Reçu le 20.12.1916
Rép^ondu21 Déc^embre 1916

le 17 déc^embre

Mon cher Monsieur Meng

Je vous remercie de vos lettres du 25 et du 7 courant qui me sont bien parvenues avec les renseignements demandés. Je croyais notre fabrication sur tissus en admission temporaire beaucoup plus importante.

Je suis très heureux de ce qui a été fait pour mettre à l’abri des intempéries nos machines et bâtiments et vous féliciterez de ma part ceux qui en ont eu l’initiative.

Je voudrais avoir quelques précisions au sujet de la question caisse des malades : sommes-nous obligés de payer des secours de malade à tous nos anciens ouvriers lorsqu’ils sont actuellement malades, alors qu’ils nous ont quittés et ne travaillent plus pour nous depuis plus de 2 ans. Ça me paraîtrait terriblement exagéré ! et pourrait nous entraîner très loin. Il me semble que l’arrêté doit s’appliquer seulement aux usines et ouvriers qui travaillent. Nous avons donné et continuons à donner des secours à nos ouvriers sans aucune obligation. Si maintenant on veut nous obliger à donner des secours spéciaux aux malades il faudra ou prélever des cotisations sur les secours normaux que nous donnons, ou moins diminuer ces secours.

En dehors des employés quelle somme donnez-vous par mois en allocations aux familles d’ouvriers ?

Vous avez bien fait de disposer du don de M. de Fréville1.

Versez-vous en ce moment quelque chose à la caisse de secours pour tous nos ouvriers qui travaillaient avant la guerre. Ça me paraîtrait fantastique.

A la hâte très cordialement à vous

GP

Vous pouvez m’écrire à nouveau s p2 142