Reçu le 18.4.1918
Répondu le 18 Avr^il 1918

14-4-18

Mon cher Monsieur Meng,

Merci de votre lettre du 8. Comme je vous l’ai écrit, j’ai pour le moment ma famille1 à l’abri, à S^aint-Brévin-l’océan, Loire inférieure. De ce côté j’ai donc l’esprit tranquille, et par le temps qui court, c’est beaucoup. Je sais que les lettres mettent très longtemps à vous parvenir et d’ailleurs on leur fait subir à toutes un stage de quelques jours. Je vais tâcher d’avoir des renseignements sur la vente de Beha2. Il faut toujours vérifier même ce qu’il affirme.

Selon la réponse de M. Ducros vous vendez la ferraille au plus offrant : assurez-vous d’abord que la maison est solvable et faites payer comptant comme d’usage. Faites-nous donner par l’administration un papier constatant le prix avec déclaration que le prix (à déduire de nos dégâts) ne sera pas contesté par les commissions d’évaluation.

Hochstetter doit être à Thann. Qu’il s’entende avec Wesserling et Helmer3.

Je ne vois pas bien ce que veut dire Zw^ingelstein à propos de la proposition [Martiny] qui [  ] de réparer nos moteurs. Zw^ingelstein suppose sans doute qu’ayant de quoi les réparer, il en serait peut-être acheteur.

Vous devez penser que le travail ne me manque pas en ce moment.

Cordialement à vous et bon courage.

GP