Reçu le 18 [Nov^embre 1918]
Répondu le 25 Nov^embre 1918

Le 13 nov^embre

Mon cher Monsieur Meng,

Je pense que vous avez bien reçu ma lettre du 3 ou 4, dans laquelle, à mon retour d’Alsace, je vous donnais quelques instructions. Avez-vous écrit ou fait écrire à Deïloff ? Si oui, c’est bien. Si non, ou même dans les deux cas, veuillez écrire à sa femme en la priant de vous dire exactement depuis quand elle n’a pas reçu ses 100 francs.

Si nous avons en mains une pièce officielle nous assurant de sa nationalité yougoslave vous enverrez les 100 F. Jusque-là nous ne pouvons pas le faire sans nous exposer à tomber sous le coup de la loi qui interdit de verser de l’argent aux sujets de puissances ennemies.

Avez-vous écrit à M. Gilliéron ? De toutes façons écrivez-lui de ma part qu’en raison des événements je le prie de ne pas chercher une nouvelle situation. Je peux avoir besoin de lui d’un jour à l’autre. A partir du jour où il aura quitté le [greffe] je lui en tiendrai compte. Veuillez lui dire en même temps de m’écrire à ce sujet.

Cordialement à vous,

GP

Ci-inclus une note pour les différents chefs de service.

Il sera essentiel que vous preniez dès que ce sera possible vos dispositions pour rentrer à Vieux-Thann même si on y manque un peu de confort moderne. Votre présence ne pourra faire que très bon effet.

Faites passer vos lettres par le 25 de la rue Montparnasse. En cas de chose urgente l’adresser en double à Paris et au PRA1 sect^eur p^ostal n°12.

Je pense que M. H^ochstetter a tout préparé pour que l’on puisse éventuellement souscrire encore à l’emprunt.