1919 |

1919-55

Léon Damas Froissart

Jeudi 6 novembre 1919

Lettre de Léon Damas Froissart (Campagne les Hesdin) à son fils Louis Froissart (Paris)

Jeudi 6 novembre 1919

Jeudi 6 novembre 1919

le 6 novembre 19

Mon cher Louis,

Je cherche en vain dans mes nombreux papiers le dossier constitué en vue de me renseigner sur le prix des ardoises comprenant : une grande feuille, le prospectus imprimé de Larivière1 (ardoisière d’Angers),
une lettre de l’étendard de Calais,
une lettre de Prévost d’Etaples2,
une adresse d’un marchand d’ardoises à Rue (je crois).
Las de chercher, je veux me figurer que j’ai pu laisser cela dans le grand tiroir du milieu de mon bureau, ou sur le bureau lui-même, ou dans le tiroir au-dessous de la caisse, mais presque au-dessus, très [visible] [   ].
Je ne vois pas que ça ait chance d’être ailleurs.
Si tu trouves ce dossier, envoie-le-moi.

Rien de très neuf à te signaler. Paul de Sainte-Maresville avait convoqué les électeurs hier soir au café central. Il y a été aux prises pendant plusieurs heures avec le député3, à qui il avait servi plusieurs mots qui ne devraient pas être de son goût au sujet de l’abbe[sse] [  ] des frères de la Chartreuse, des casquettes électorales, de son inaptitude à être membre de la ligue des combattants, mais se ralliant à la candidature de Nourtier au combattant qui trouve grâce devant notre municipalité.
Je n’ai pas assisté à cette réunion.

Le temps reste bien maussade.

En te quittant lundi, j’ai fait, par une pluie battante, une excursion à Berck pour n’y pas trouver l’essence et le pétrole que j’espérais y trouver mais j’ai vu quelques personnes que j’aimais à voir et j’ai pu en revenant à Rang-du-Fliers, y rencontrer dans son immense dépôt de barriques le citoyen de Berck qui y faisait une vente la veille et à qui il en restait abondamment. J’en ai commandé 12, de différents calibres, que j’attends, dont 8 légères, favorables [à une] expédition vers Paris, [le] vendeur a eu l’honnêteté de les choisir parmi celles en bon état.

Mille amitiés.

D. Froissart

Notes

1  A la suite de son père, Charles Larivière (1824-1887), Gustave Larivière devient gérant de la Commission des ardoisières, jusqu’à son décès en 1925.

2  Léon Prévost architecte à Etaples ?

3  Probablement Victor Morel.


Notice bibliographique

D’après l’original


Pour citer ce document

Léon Damas Froissart, «Jeudi 6 novembre 1919», correspondancefamiliale [En ligne], Correspondance familiale, 1910-1919, 1919,mis à jour le : 22/11/2016

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
EHESS
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