1831 |
1831-07
Alphonsine Delaroche (épouse Duméril)Mardi 28 juin 1831
Lettre (incomplète ?) d’Alphonsine Delaroche (Paris) à son fils Louis Daniel Constant Duméril (Le Havre)
Je comprends d’après de que tu me dis que la société des Demoiselles Delessert a dû fort égayer la maison de ton Oncle1, et vraiment ce voyage en Angleterre est une chose bien curieuse par sa promptitude. J’ai reçu le samedi-même la jolie boîte qu’elles se sont chargées de porter à Paris, j’ai écrit l’autre jour à ta cousine pour lui faire tous mes remerciements pour ce cadeau et lui dire notre admiration pour ce travail particulier et délicat fait avec beaucoup de goût. Je te remercie beaucoup mon cher Constant pour les pantoufles brodées par Elise2 dont tu me fais cadeau, mais n’aurais-tu pas pu les faire faire pour toi, vois si tu voudrais que je les fisse faire pour ton pied, pense à me répondre là-dessus. N’oublie pas non plus s’il est possible, ce que tu as déjà très bien oublié, malgré mes recommandations, c’est de parler à M. Latham des quatre livres de chocolat réclamées chez Marquis.
Parle-moi un peu de tes occupations de commerce, parle-moi aussi de ton Oncle, et de la manière d’être qu’il a avec toi, je pense qu’elle est toujours bien amicale et confiante et qu’il aime toujours bien à t’avoir sous la main pour les choses qui demandent particulièrement du raisonnement. fais-lui mes tendres amitiés ainsi qu’au reste de la famille. Tu en as de ma tante3, qui m’en a chargée quand elle a su que j’allais t’écrire. Elle se porte très bien et tous les jours se dit souffrante et se fâche parce qu’on lui dit qu’elle a bonne mine, elle devient toujours plus apathique et se livre beaucoup plus qu’il ne faudrait à l’attitude étendue, qui l’affaiblira encore plus.
On a de bonnes nouvelles du ménage < > ma correspondance avec Octavie4 est loin d’être active ; cependant je lui ai écrit l’autre <jour que> Mme Comte5 n’est pas très bien portante, elle est dans le cas de se soigner un peu < > que toute la maison H. Say et Chevreux est à la campagne, ce qui fait que nous ne verrons pas les Horace6 cet été. Ton frère7 se lie toujours plus avec son cousin Auguste8 qui est vraiment tout à fait bien et a une instruction utile à celle de ton frère. Eugène9 vient nous voir souvent quoiqu’il travaille beaucoup, mais il a fréquemment des maux de tête ce qui est bien incommodant. M. Edouard B. t’aura parlé de lui, ils ont fait des courses ensemble la veille de son départ. Adieu mon très cher enfant, ta mère tendre et dévouée
Ton père10 et Auguste t’envoient leurs tendresses
Ainsi Tu auras 23 ans11 lorsque tu recevras cette lettre
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