Rouen ce 16 Mai 1793, 2° de la République1

Maman,

J'ai reçu par M. Descroux de Poix2 la lettre de mon oncle de Quevauvillers3, avec les 474^ll y contenus ; je les ai remis, selon sa volonté. On lui en accuse la réception par celle-ci jointe ; je vous prie de la lui faire tenir. Ce qui me retient à Rouen, ce sont les opérations de la pierre, qui ne se font qu'une fois par an ; elles devaient se faire du 15 au 20. Aujourd'hui elles sont retardées. Je ne puis vous marquer, ni savoir moi-même quel jour de ce mois je partirai. Les occasions décideront, aussi beaucoup, mon départ. Cependant si je le puis, auparavant, je vous en donnerai avis. C'est le Neveu de M. Legendre qui vous remettra celle-ci. Il va demeurer à Amiens, chez M. Edeline, au ci-devant bureau des douanes, à la porte St Pierre ; il pourra nous être d'une grande ressource pour les petits paquets.

Je vous embrasse ainsi que papa4. Excusez mon peu de babil car l'occasion me presse.

Votre fils Constant Duméril.