1793 |
1793-10
André Marie Constant DumérilDimanche 11 août 1793 (A)
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
N° 52
Dimanche 11 Août 1793, l'an 2 de la république1
Maman,
Parti le 8 d'Oisemont, je suis arrivé le 9 à Rouen, bien portant, à l'exception du petit bouton qui m'a chauffé le derrière en route ; et que je sens encore très bien maintenant.
Madame Thillaye se portait bien ; hier on a fédéré ici. Ce n'était pas très gai. Le pourquoi le voici : Une réquisition générale2 de la garde nationale, pour se porter, partit à Cambrai, Partis au havre, les bourgeois n'ont pas entendu la proclamation avec plaisir ; cependant, dans ce moment, ils sont au champ de Mars où ils se nomment des chefs qui les conduiront au 1er ordre. La Cavalerie Nationale s'est refusée à partir. On n'en a pas moins estampillé leurs chevaux au nom de la République. Qu'en sera-t-il ? on l'ignore ici. Deux députés de la convention, sont ici pour la réquisition3, ils sont arrivés hier. Chabot en est un, dit-on.
Dans votre 1er mandez-moi, quelles suites l'invitation a eues : faites écrire Thillaye à sa maman le plus souvent possible, cela la flattera beaucoup. J'attendais mon paquet aujourd'hui, je ne l'aurai pas, peut-être même pas demain ; cela me gêne assez ; mais que faire ?
Adieu, je vous embrasse, ainsi que papa et mes frères et sœurs.
Constant Duméril
P.S. Voulez-vous bien dire à M. Sourdiaux que j'ai trouvé de hasard la flore de lamarck dont il m'a parlé ; on l'a laissé de 100ll. je lui en écrirai à la prochaine occasion.
Adieu derechef.
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 117-119. à cette lettre est jointe celle de Mme Thillaye (document 1793-11)
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Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
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