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Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants

Familles Duméril, Berchère, Ditandy, Gibassier, Leurs, Loisel, Martin, Schuermans, Testu

Pour éclairer la position sociale d’André Marie Constant Duméril, dont la personnalité est au cœur de la correspondance publiée ici, il convient de présenter ses parents, François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval qui sont les principaux destinataires de ses lettres, la fratrie des Duméril et leur descendance fréquemment évoquées, ainsi que sa femme Alphonsine Delaroche, très active dans le réseau épistolaire. Les étapes de la carrières du savant lui-même sont mentionnées dans la biographie particulière qui lui est consacrée.

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François Jean Charles Duméril (1733-1823)

François Jean Charles Duméril est né dans une famille de marchands drapiers à Abbeville le 13 novembre 1833. Fait assez rare, on trouve cette même année dans les registres d’état civil, le mariage des parents et le décès de chacun d’eux (le père meurt le 7 novembre et la mère le 9 décembre) et la naissance de leur enfant. L’orphelin est élevé par sa tante paternelle, Marie-Anne Duméril, épouse de Jean Charles Nicolas Dumont notaire et procureur à Oisemont, en compagnie de leur fils Nicolas, né en 1730. L’un et l’autre font des études de droit et embrassent la carrière juridique. François est reçu procureur au bailliage et siège présidial d’Amiens en 1760. En 1762, il épouse Rosalie Duval (1736-1829) dont le père est procureur en la prévôté de Vimeu à Oisemont. Le couple s’installe à Amiens, rue Saint Rémy. Ils ont sept enfants vivants, deux filles et cinq fils ; André Marie Constant est l’avant dernier. Le 5 mars 1791 François Jean Charles est nommé juge de paix, puis juge au tribunal de district. Il est aussi en l’an II membre du conseil général révolutionnaire d’Amiens et en l’an III administrateur révolutionnaire du district d’Amiens, son activité restant purement municipale et ponctuelle. A la suite de la réorganisation des tribunaux, il devient Substitut du Commissaire du Gouvernement près le tribunal criminel (1801). [lettre au Grand chancelier de France en 1816]

François Jean Charles Duméril s’adonne à des recherches généalogiques sur sa famille et sur celle de sa femme. C’est grâce à ce travail qu’il a été possible d’établir les réseaux de parenté  car les archives d’Abbeville ont en grande partie brûlé en 1940.

François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval ont 7 enfants qui atteignent l’âge adulte.

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1- Rosalie Duméril, épouse Testu (1762- ?)

De la fille aînée, il n’est guère question dans les lettres, sinon de façon elliptique à des « problèmes » et à un différend au sein de la famille (printemps 1819). Rosalie épouse en 1795 Augustin Testu, officier de santé à Escarbotin, près d’Abbeville. Ils ont plusieurs enfants, dont : Augustin (né en 1796), Louise, Rosalie (1799-1844), Auguste, Frédéric.

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2- Jean Charles Antoine Duméril dit Duméril (né en 1765)

Est-ce « l’enfant terrible » de la famille ? Les lettres d’André Marie Constant Duméril à ses parents contiennent maintes plaintes et récrimination à l’encontre de ce frère dépensier et souvent impliqué dans des affaires hasardeuses sinon véreuses. Il est d’ailleurs emprisonné en 1794 (lettre du 25 mai). Sans doute grâce aux relations de ses frères, il devient directeur principal des hôpitaux de la Grande armée en 1807, situation qu’il abandonne au bout d’un an. On ne connaît pas sa première épouse (elle meurt en 1863). Il se remarie en 1798 avec Agathe Duleau qui meurt l’année suivante. Deux enfants sont nés de ses deux mariages : Elisa (1796-1859) et Charles Abel (1799-1800).

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3- Joseph Marie Fidèle Duméril dit Désarbrets (1766-1847)

Proche de ses parents à Amiens, Désarbrets, ainsi appelé par ses frères, exerce le droit comme avoué.

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4- Reine Duméril (1770-1820)

Comme son frère Désarbrets, célibataire et demeurée près de ses parents, Reine leur est très souvent associée dans les échanges épistolaires et dans la transmission de commissions diverses.  Il semble que Reine ait joué un rôle central dans le classement et la conservation des lettres adressées par André Marie Constant Duméril et Alphonsine à leurs parents, car, après sa mort en 1820, on ne trouve plus que deux lettres issues de cette correspondance régulière.

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5- Auguste Duméril l’aîné (1771-1848)

Lorsque André Marie Constant Duméril arrive à Paris en 1795, il y retrouve son frère Auguste (dit ici « l’aîné » pour le distinguer de son neveu), lui aussi venu faire des études. Ils partagent alors la précarité du logement et la pénurie des vivres. Auguste trouve un emploi dans l’administration de l’armée. Puis vient pour lui le temps des migrations au rythme des campagnes napoléoniennes. En effet en tant qu’agent principal des hôpitaux militaires, celui-ci se retrouve en Italie, puis dans les provinces néerlandaises. En poste à Alost, il épouse en 1809 Alexandrine Cumont (1790-3 octobre 1863). Ils ont trois enfants :
- Charles Auguste (1812-1883) entré à l’Ecole polytechnique en 1831, devient ingénieur puis inspecteur en chef des Ponts et Chaussées. Il épouse à Paris en 1841 Alexandrine Brémontier (1819-1862). Après son mariage, Charles Auguste se fixe à Arras puis à Paris ; il occupe ensuite un poste à Cahors avant de rejoindre Alençon en 1857. Le couple a quatre enfants :
. Clotilde (née à Arras en 1842-1928) qui épouse en 1867 Charles Courtin de Torsay (1830-1909) ; ils ont deux filles : Marguerite Courtin de Torsay (née à Rambouillet le 21 décembre 1869-1961) et Caroline Courtin de Torsay (née à Rambouillet le 26 février 1874-1936)
. Georges (1843-1844)
. Paul Duméril (né à Paris en 1845-décédé à Versailles en 1924), juge à Perpignan et à Moulins ; il épouse Marie Mesnard (1858-1905) le 9 septembre 1878. Paul Duméril et Marie Mesnard ont 4 enfants, nés à Versailles : Jean (1886-1907) ; Georges Fernand Charles (1889-1943) ; Paul François Marie (1890-1919), qui épouse Gabrielle Bosson (1884-1975) le 30 avril 1918 (ils ont un fils, Jean Pierre Duméril) ; Marie Thérèse (1898-1982) qui épouse en 1919 André Royer, notaire à Rambouillet puis avocat à Versailles
. Georges (Félix) (né à Paris le 21 mai 1846-9 mars 1915) qui entre à l’Ecole polytechnique en 1866 et devient ingénieur ; le 20 juin 1878 il épouse Maria Lomüller (née à Sélestat, Bas-Rhin, en 1853-1939). En 1880 Georges Duméril achète un domaine à Émalleville dans l’Eure et devient exploitant agricole
- les deux filles, Félicité (1810-1891) et Eugénie (1819-1914) se marient avec leurs cousins germains, Louis Daniel Constant et Auguste, fils d’André Marie Constant Duméril.

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6- André Marie Constant Duméril (1774-1860)

Personnage phare de la famille, André Marie Constant Duméril est médecin et naturaliste, membre de l’Académie de médecine et de l’Académie des sciences (voir sa biographie particulière).
Désigné par le district de sa ville natale comme « élève de la patrie » pour intégrer l’Ecole de santé qui vient d’être créée, il arrive à Paris le 25 janvier 1795. Il obtient après une année d’étude la place de prosecteur. Conforté par ce succès, il se présente pour les fonctions de chef de travaux anatomiques à l’Ecole pratique. Il devient membre de la Société Philomathique de Paris (1795). Il noue avec Cuvier des liens d’amitié et l’assiste dans la rédaction de ses travaux. En 1801, il est nommé professeur d’anatomie à la Faculté de médecine. En 1803 il passe sa thèse de doctorat en médecine. Il semble que son père soit venu à Paris à cette occasion.
Après un premier projet de mariage qui échoue en 1801, André Marie Constant Duméril épouse Alphonsine Delaroche et se trouve ainsi allié avec une famille genevoise et aisée, entretenant des relations serrées avec des négociants, des industriels et des banquiers (voir leurs enfants ci-dessous).
Comme les savants de son époque, André Marie Constant Duméril voyage beaucoup : pour observer des épidémies, dans la région de Pithiviers et d’Orléans en 1802, puis en l’Espagne en 1805 ; de 1811 à 1818, il sillonne les routes de France pour présider les jurys de médecine. Ces déplacements multiples sont l’occasion d’échanges épistolaires et parfois de détours pour visiter la famille (ses parents à Amiens, ses cousins Pontas-Duméril à Valognes, son beau-frère Michel Delaroche à Nantes) ou des amis (Bretonneau à Chenonceaux).
A la mort de son beau-père (Daniel Delaroche) puis de son beau-frère (François Delaroche), il se retrouve à partir de 1813 en charge de leur clientèle. Il est nommé médecin à l’hôpital du faubourg Saint-Martin dit Maison de Santé. Il cumule cette charge avec ses activités d’enseignement. Il abandonne progressivement sa clientèle privée, puis cesse ses fonctions de professeur de faculté. Lors de l’épidémie de choléra qui ravage la capitale, il se dévoue avec énergie et reçoit une médaille d’argent en 1850. En 1856, à 83 ans, il donne sa démission de professeur au Muséum et sollicite de ses collègues le titre de professeur honoraire. Son fils Auguste lui succède dans la chaire au Muséum.
Actif jusqu’à la fin de sa vie, il saisit diverses occasions pour visiter l’Angleterre (en 1844), des membres de sa famille éloignée (Charleville) ou proche comme sa petite-fille Caroline qui vient d’épouser Charles Mertzdorff, industriel alsacien (à Vieux-Thann), faisant alors quelques excursions jusqu’en Suisse.

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7- Florimond Duméril dit Montfleury (1776-1857)

Comme deux de ses frères, Montfleury travaille dans l’administration des hôpitaux et devient directeur de l’hôpital de Saint-Omer. Particulièrement prolifique, il est père de cinq puis treize enfants nés de deux mariages : le premier avec FélicitéVatblé (1773-1808) fille d’un notaire et procureur à Oisemont, et sœur de la mère d’Alexandrine Cumont (autrement dit le benjamin de la fratrie Duméril épouse une tante par alliance de son frère) ; en seconde noce, Florimond épouse Catherine Schuermans (1786-1864), originaire du Limbourg.

Les cinq enfants de Florimond Duméril (l’aîné) et Félicité Vatblé :
- L’aîné de cette fratrie de dix-huit enfants porte le prénom et le surnom de son père, « Montfleury » (le jeune). Etudiant en médecine à Paris, il est hébergé par son oncle André Marie Constant Duméril, mais décède brutalement à 21 ans.
- La deuxième est Olympe, née en 1799, morte du choléra en 1849. Elle épouse en 1828 François Berchère (1782-1836), officier d’administration dans les hôpitaux militaires, puis en 1838 Jacques Christophe Ditandy (mort en 1869), vérificateur des Postes à Paris. Cinq enfants naissent du premier lit :
. Félicie Berchère, née en 1829, épouse en 1851 le sculpteur Charles Cordier; le couple a six enfants : Lucie (1852-1915 ; Eugénie Duméril est la marraine) ; Henri (1853-1926), un second fils qui meurt à la naissance en 1855 ; Amélie (1856-1944) ; Léon (1859-1941) ; Marie-Louise (1863-1950)
. viennent ensuite deux filles en 1830 et 1831, prénommées Olympe qui meurent à la naissance, puis
. Gustave (1835-1878), homme de lettres, et enfin
. Maria (1836-1908) qui épouse Joseph Devers, peintre sur émail. Ils ont quatre filles, dont Caroline qui meurt âgée de 7 ans (1856-1863).
Olympe Duméril a ensuite un fils avec Jacques Christophe Ditandy : Edgar (1839-1888), médecin militaire puis civil.
- La troisième est Clémentine (1801-1886) qui épouse en 1826 Jean Baptiste Gibassier (1778-1845), chirurgien militaire. Ils ont quatre enfants : Léon Gibassier (1829-1880) ; Louis Gibassier (1830-1898) ; Clémence Gibassier (1832-1910) ; Emile Gibassier (1838-1895, ingénieur aux chemins de fer de l’Est)
- Les deux suivants, Constant et Caroline n’ont pas survécu.

De son second mariage, avec Catherine Schuermans, Florimond Duméril (l’aîné) a treize enfants :
- l’aîné est Constant (1809-1877), sixième de la fratrie, manufacturier de pipes en terre et maire de Saint-Omer. Il épouse en 1832 Zénaïde Loisel (1809-1857). Le couple a quatre enfants : Emile (1833-1899) ; Anna (1835-1913), religieuse puis supérieure de Sion ; Arthur (1837-1862) ; et Alice (1850-1887), également religieuse de Sion. Le fils aîné, Emile (1833-1899), succède à son père comme manufacturier et maire. Emile épouse en 1843 Louise Potterie (1843-1929) ; ils ont 4 enfants : Jeanne (1867-1948), qui épouse Louis Morel en 1897 ; Paul (1870-1953), qui épouse Alice Joss en 1919 ; Emile – le jeune (1872-1927) et Fernand (1875-1922), qui épouse Marthe Bal en 1900.
- les trois enfants suivants ne survivent pas.
- La dixième de la fratrie, Thelcide, née en 1814, épouse en 1841 André Malard (1804-1888), professeur de lettres, directeur de collège. Ils ont sept enfants, Georges (né en 1842), Eugène (né en 1859) et cinq filles, Hélène, Thelcide, Jeanne, Amélie et Marie, qui auraient inspiré Germaine Acremant dans sa peinture satirique de la vie provinciale, Ces dames aux chapeaux verts (1922).
- la onzième est Eléonore (1816-1900) qui reste célibataire.
- La douzième, Félicité (1818-1898) épouse en 1845 Jules Martin (né en 1813), juge de paix et maire d’Oisemont en particulier au moment de l’invasion de la commune par les Prussiens en 1870. Le couple a une fille, Johanna dite Anna (1846-1922) qui épouse en 1869 Eugène Mille, négociant à Amiens.
- le treizième, Florimond (1819-1899) reste célibataire et devient administrateur des hôpitaux militaires.
- La quatorzième, Léonide (1821-1894) reste aussi célibataire.
- Le quinzième, Eugène (1823-1854) devient médecin et chirurgien militaire. Il épouse Adèle Martin (1825-1865), sœur de Jules Martin et de Noémie Martin (1820-1915) qui épouse Frédéric Dollfus.
- Le seizième, Alfred (1825-1897), historien, homme de lettres et économiste, est professeur à la Faculté de lettres de Dijon (et membre de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de cette ville) puis à Toulouse où il est nommé en 1874 (élu doyen de la Faculté en 1880). Il est spécialiste d'histoire générale, d'histoire ancienne, de l'instruction publique, d'économie politique et d'histoire locale. Il épouse en 1853 Flore Leurs (1832-1917), fille d’Henri Leurs, banquier à Saint-Omer, et de Flore Castillon. Leur fils Henri devient aussi professeur à la Faculté des lettres de Toulouse, et leur fille Marie épouse Adrien Crouzel, bibliothécaire d’université puis membre de l’Institut.
- Enfin les derniers sont des jumeaux : Alphonse (1827-1901), employé aux chemins de fer du Nord puis de l’Est ; et Ernest (1827-1903), employé aux télégraphes, qui épouse en 1865 Mathilde Renard (1848-1949).

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Alphonsine Delaroche, épouse Duméril (1778-1852)

Fille de daniel Delaroche et Marie Castanet, née et élevée à Genève, Alphonsine épouse en premières noces (1797) Jean Honoré Say, dit Horace, dont la mère est sa marraine. Après seulement quelques semaines, Horace qui est chef d’état-major du général Caffarelli, participe à l’expédition d’Egypte et meurt des suites d’une blessure reçue au siège de St Jean d’Acre en 1799. En secondes noces (1806), Alphonsine épouse André Marie Constant Duméril. Ils ont cinq enfants, mais trois meurent prématurément et seuls deux garçons survivent :
- Caroline, dite ici « l’ainée » (25 mars 1807-6 septembre 1811)
- Louis Daniel Constant (1808-1888, voir ci-dessous)
- Auguste (1812-1870, voir ci-dessous)
- Caliste (une fille née le 14 octobre 1815-23 février 1816)
- Gustave (2 février 1819-25 juin 1820)

Louis Daniel Constant et Auguste épousent leurs cousines, Félicité (en 1835) et Eugénie (en 1843), filles d’Auguste l’aîné, le frère d’André Marie Constant Duméril.

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Louis Daniel Constant Duméril (1808-1888)

Fils aîné d’André Marie Constant Duméril, le jeune Constant se lance dans le négoce, d’abord sous la houlette de son oncle Michel Delaroche, à Nantes dès 1832, puis comme associé à la maison Louis Say. Quand ce dernier crée la raffinerie de la Jamaïque dans la plaine d’Ivry, Constant travaille à ses côtés et songe alors à s’associer à son oncle Michel Delaroche et à ses cousins Gustave et Achille Say. L’affaire d’Ivry se développe bien et Constant acquiert de nouveaux terrains. En 1835, il épouse sa cousine Félicité Duméril, fille d’Auguste (l’aîné) retiré à Lille comme propriétaire. Après la mort de Louis Say en 1840, l’exploitation de la raffinerie de la Jamaïque se poursuit sous la forme d’une société qui associe les frères Say (Constant, Adolphe et Louis Octave) et Louis Daniel Constant Duméril, avec Michel Delaroche pour conseil. Adolphe meurt en 1846 et Louis Daniel Constant Duméril se retire de l’association en novembre 1844. Il se lance alors dans une affaire de fabrication de bougies, les bougies Delétoille qui ont la particularité d’avoir un trou central permettant une meilleure évacuation de la cire. Sans succès, il doit consentir à un arrangement avec ses créanciers, ce qui oblige son épouse Félicité à affecter la totalité de ses biens au remboursement des dettes de son mari.
Louis Daniel Constant et Félicité ont deux enfants :
- Caroline (1836-1862). Après le mariage de leur fille Caroline avec Charles Merzdorff, industriel à Vieux-Thann en Alsace, le couple s’installe à Morschwiller et Louis Daniel Constant Duméril gère une usine de blanchiment qui appartient à son gendre.
- Léon Duméril (1840-1894) s’associe à son beau-frère Charles Merzdorff. Le 9 avril 1877 Léon Duméril épouse Marie Stackler (1853-1916). Ils ont deux enfants :
. Hélène Duméril (née à Vieux-Thann le 13 février 1878 ; Emilie Merzdorff est sa marraine) qui épouse le 5 février 1900 Guy de Place (1874-1928), ingénieur, industriel à Vieux-Thann ; ils ont trois enfants. Hélène Duméril meurt en 1955. André (Marie Léon Paul) Duméril (14 juin 1882-25 septembre 1914), docteur en droit, sergent 46e régiment d’infanterie, mort au combat dans la Meuse.

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Auguste Duméril (1812-1870)

Deuxième fils d’André Marie Constant Duméril, Auguste suit les traces paternelles dans une carrière scientifique. Il fait ses études de médecine à l’université de Paris. Il est d’abord aide naturaliste à la chaire de physiologie du Muséum à partir de 1840, puis il est nommé docteur en médecine en 1842. Le 15 mai 1843, il  épouse sa cousine germaine Eugénie Duméril, sœur de Félicité. Ils ont une fille, Adèle (1844-1909) qui épouse en 1865 Félix Soleil. D’abord assistant du professeur de physiologie (1844), il succède à son père dans la chaire de zoologie (1857). Il publie une Histoire naturelle des poissons, ou Ichtyologie générale en deux volumes (1865 et 1870) et complète les œuvres de Georges Cuvier (1769-1832) et d’Achille Valenciennes (1794-1865). Son œuvre la plus importante en matière d’herpétologie est la partie consacrée aux reptiles dans le compte rendu de la Mission scientifique au Mexique dans l'Amérique Centrale, publié en 1870 sous la direction de M. H. Milne Edwards. Auguste Duméril ne peut finir son manuscrit car il meurt durant le siège de Paris. En 1869, il entre à l’Académie des sciences occupant le fauteuil laissé vacant par la mort d’Adolphe Delessert.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants», correspondancefamiliale [En ligne], Biographies, Compléments historiographiques, D,mis à jour le : 07/05/2019

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
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