1785 |

1785-02

Jean Charles Nicolas Dumont

Samedi 5 mars 1785

Fragment de lettre de Jean Charles Nicolas Dumont (Oisemont) à son fils Charles (Paris)

5 Mars 1785

Tout ce que tu me marques par ta lettre1 c’est, tu le sais bien, ce qui nous t’avons fait observer avant de partir mais que je ne te répéterais pas si tu ne m’en parlais de toi-même. Tu as cru bien faire et si tu n’étais pas parti, tu aurais cru avoir mal fait. Qu’as-tu donc à te désoler ? Attends, prends patience, applique-toi toujours à l’intendance et il faut espérer qu’il viendra un plus heureux temps. Quand tu serais forcé de patienter encore et que tu achèverais ton année où tu es, qu’est-ce donc qu’il y aurait de perdu. Tu as ton père qui ne t’abandonneras pas et sur lequel tu peux compter.

Va au spectacle lorsque cela te fait plaisir et surtout donne-toi des douceurs et achète tout ce qu’il faut pour que le carême ne te fatigue point. Ne t’échauffe point. Nous pensions que chez un procureur, tu devais faire gras ; celui-là est donc plus exact observateur que bien d’autres ? Laisse-moi faire au sujet de ton frère2 ; il faudra bien qu’il se décide à prendre le seul état qu’il pourra remplir. Cela ne vaudra-t-il pas mieux que de l’exposer à donner dans des travers et nous, à payer des cautionnements s’il se comportait mal ! Ne parlons plus de cela.

Notes

1 Jean Charles Nicolas Dumont répond à son fils Charles Dumont de Sainte-Croix, dont nous n’avons pas la lettre.
2 André Dumont.

Notice bibliographique

D’après l’extrait publié par Ludovic Damas Froissart, dans André Marie Constant Duméril, médecin et naturaliste, 1774-1860, 1984, p. 13.


Pour citer ce document

Jean Charles Nicolas Dumont, «Samedi 5 mars 1785», correspondancefamiliale [En ligne], Correspondance familiale, 1780-1789, 1785,mis à jour le : 27/11/2007

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
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