1794 |
1794-14
André Marie Constant DumérilDimanche 20 juillet 1794, 2 thermidor an II
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)
n°72
Rouen du 2 Thermidor an second de la république
Papa,
La commission de santé a terminé son travail. Cinq hôpitaux militaires vont être établis ici. Notre hospice que nous avions cru destiné pendant quelque temps à former un de ces établissements militaires, n'est point compris dans le nombre des maisons mises en réquisition. Je reste donc à mon poste, mais jugez de l'embarras dans lequel je me trouve. Le désir de terminer mon éducation est seul en balance, contre tous les avantages possibles. Je ne vous répéterai point tout ce que je vous disais dans mes deux dernières. Mais je vous prie d'y recourir pour m'aider de vos conseils que j'attends avec la plus grande impatience.
Les opérations des commissaires se sont faites dans le plus grand secret, et ce n'est que d'hier à midi que le district a été instruit de leurs vues. Je les ai vus hier matin. Ils m'ont fait un accueil fort honnête mais ne m'ont rien dit sur leurs plans.
Voulez-vous bien prier Auguste1, d'informer les Citoyens Duponchel2 et Dejean3, que ses lettres que je leur avais adressé par l'entremise du citoyen Biston neveu, et que je croyais fermement leur être parvenues, sont encore à Rouen, parce que cette personne n'est point partie, comme elle le pensait.
Je vous embrasse de tout mon coeur. Faites en sorte de me répondre poste pour poste.
J'embrasse maman4, mes sœurs et mes frères
Votre fils Soumis
Constant Duméril.
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 151-152
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Compléments historiographiques
Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
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