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1858-25
André Marie Constant DumérilJeudi 19 août 1858
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son fils Auguste Duméril (Trouville)
284
Répondu le 201
19 août 1858
Mon Cher ami, je suis allé porter et même lire à Vallée ta lettre sur laquelle il m'avait donné verbalement plusieurs réponses qu'il devait me remettre ce matin d'une manière plus précise, ne les ayant pas reçues il vient de me dire qu'il te les avais adressées directement dans une lettre de quatre pages, de sorte que je n'ai rien à te dire à cet égard.
j'ai reçu de M. Hébert2 une demande du nom du capitaine qui a trouvé la truite que tu as décrite parce qu'il désirait l'inscrire au procès-verbal du 25 juin qui est imprimé dans le bulletin de la Société & de la Société d'acclimatation. je sais que tu l'as indiqué dans ton mémoire inséré dans le no 4 des comptes-rendus mais tu as gardé ce no car je l'ai <cherché> en vain dans tous mes papiers. comme je vais aller tout à l'heure à l'institut je relèverai ce nom et je l'enverrai à M. Hébert.
j'ai vu MM. DeLaunay3, Milne-Edwards4, Despretz5 et is. Geoffroy6 pour les remercier, tous les quatre m'ont dit qu'ils avaient été fort satisfaits des réponses de Léon7 et qu'il n'avait pas eu réellement besoin des recommandations.
Tu diras à Eugénie8 que je n'ai pas encore pu rencontrer hier Madame Belloc9 et que cette fois, j'ai cru devoir laisser ma carte chez elle.
M. Desnoyers10 vient de remettre à Constant11 une brochure que tu avais désirée qui provient de la Bibliothèque du prince Bonaparte. C'est une lettre du Professeur Cocco12 sur les quelques salmonidés de la mer de Messine – il y a 2 feuilles octavo – et 4 planches lithogravées 8°. Constant voulait te les adresser par la poste mais comme c'est un ouvrage unique j'ai craint qu'il ne s'égarât. Dis-nous si tu tiens à le recevoir à trouville.
j'ai vu hier ce pauvre Soubeiran13, il est tellement changé depuis huit jours que je l'ai quitté les larmes aux yeux. on le tient à la diète depuis ses vomissements de façon qu'ils ne se sont pas renouvelés – hier on lui a donné un peu de lait pour la 1re fois.
Constant vient de me dire que M. Dunoyer venait de voir les nominations faites dans la légion d'honneur pour l'instruction publique. tu n'y es pas nommé mais bien ton ami Gratiolet.
j'irai Samedi à Sceaux voir la famille Baleste. Mme de Tarlé14 que j'ai vue hier avait les larmes aux yeux en me parlant du voyage que la famille Milhau va faire dans le midi et qui doit être absente pendant un mois. Elle qui n'a jamais été séparée de sa fille pour une seule journée.
Constant vient de s'arranger avec m. Passat que le père Bar, comme tu le nommes, lui a indiqué pour préparer Léon à son examen pour l'école centrale des arts.
Nous sommes très bien et nous vous envoyons nos amitiés.
Adine15 et ses enfants sont à Langrune16 d'après une lettre d'Auguste d'Alençon qui félicite sur le Baccalauréat de Léon.
Adieu
CD
Notes
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D’après l’original
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