1798 |

1798-04

André Marie Constant Duméril

Dimanche 9 septembre 1798, 23 fructidor an VI

Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)

Dimanche 9 septembre 1798, 23 fructidor an VI

Dimanche 9 septembre 1798, 23 fructidor an VI

Dimanche 9 septembre 1798, 23 fructidor an VI

n°108

Paris le 23 Fructidor an 6 de la République

Maman,

Il y a longtemps que je ne vous ai écrit. Je croyais vous aller voir avant la fin de l’année. je prévois maintenant que cela me sera impossible. Le petit Thillaye était à Amiens il y a quelque temps, à ce que j’ai appris par une lettre adressée à Auguste1 : il m’avait comme promis de venir ici. Je l’attendais de jour en jour. mais je n’en entends plus parler. Priez-le de m’écrire s’il est encore à Amiens et s’il est parti mandez-moi ce qu’il en est. s’il viendra ou non.

Je n’ai point vu encore la femme de Duméril2 depuis son mariage. on la dit grosse et lui engraissé. ils sont à la campagne chez leur grand-mère. il a fait de là un voyage à Beauvais pour affaires.

La femme de Montfleury3 a une très belle grossesse. il est probable qu’elle se tirera de là à merveille. ils ont reçu le paquet que vous leur avez adressé. Cette marque d’intérêt les a vivement affectés. vous recevrez probablement leurs remerciements par Monsieur Dejean4.

N’oubliez point dans votre première de me donner des nouvelles de mes tantes d’Oisemont et surtout de mes tantes Basilice5 et < >. il y a près d’un an que je n’en ai entendu parler.

Désarbret6 vous fera part de ma lettre, vous y verrez le détail de mes occupations actuelles. Voici pour ma vie domestique. je continue de manger chez moi. une voisine, à laquelle nous avons rendu quelques services dans le temps de l’emprunt forcé et dont nous vous avons déjà parlé, a la complaisance de faire notre ménage et mon manger. Je suis tranquille et sans souci sous ces deux points, c’est un grand avantage pour moi. je me porte très bien mais je n’engraisse aucunement.

Adieu je vous embrasse ainsi que Papa7 bien amicalement bien filialement.

C. Duméril.

Notes

1 Auguste (l’aîné), frère d’André Marie Constant Duméril.
2 Jean Charles Antoine dit Duméril, frère d’André Marie Constant Duméril, vient de se remarier avec Agathe Duleau.
3 Félicité Vatblé, épouse de Florimond dit Montfleury Duméril (l’aîné).
4 Jean François Aimé Dejean.
5 Basilice Duval.
6 Joseph Marie Fidèle dit Désarbret, frère d’André Marie Constant Duméril.
7 François Jean Charles Duméril.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2ème volume, p. 50-52)


Pour citer ce document

André Marie Constant Duméril, «Dimanche 9 septembre 1798, 23 fructidor an VI», correspondancefamiliale [En ligne], Correspondance familiale, 1790-1799, 1798,mis à jour le : 07/11/2006

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
EHESS
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F-75006 Paris