1792 |
1792-05
André Marie Constant DumérilVendredi 16 mars 1792
Lettre de André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)
N° 2
Papa,
Je vous engage à cultiver avec soin deux belles fleurs qu’on ne possède pas au jardin des Plantes à Amiens. Je vous les fais passer aujourd’hui dans la boîte à M. D’Eu1 : c’est un oignon de martagon ou lis rouge et la graine de la canne d’Inde (Canna indica2) que le jardinier du roi a laissé mourir deux fois : la première plante ne veut pas être défossoyée : on la plante à fond d’argile sablonneuse. Pour la seconde, elle demande à être un peu plus chaudement, on la cultive rarement en pleine terre, mais dans de grands pots et plusieurs ensemble : on garnit le fond du pot de marne ou chaux éteinte, mêlée avec du terreau encore un peu chaud. Si le petit envoi que je vous fais vous est agréable, mandez-le moi, je suis à portée de vous en faire passer d’autres.
J’ai prié maman3 de vouloir bien faire porter à la messagerie de Boulogne la boîte de M. D’Eu. je me suis trompé. J’ai revu sa lettre : c’est à la diligence.
Papa, Les affaires de Mme Thillaye4 en sont toujours au même point. Elle m’a communiqué votre dernière. Je vois que vous êtes aussi embarrassé que moi. Attendons qu’elle s’explique. En attendant, je vous embrasse ainsi que maman.
Votre fils Constant Duméril
à Rouen le 16 mars 17915.
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 39-40
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