1860 |
1860-20
Charles MertzdorffDimanche 20 mai 1860
Lettre de Charles Mertzdorff (Manchester) à son épouse Caroline Duméril (Paris)
J'ai fait le paresseux ce matin & t'en demande mille pardon, ma chère amie car ma lettre en souffrira beaucoup.
J'ai reçu tes chères & bonnes lettres, une de Georges1 qui me donne les renseignements qu'il me donne à Paris.
Depuis ma dernière j'ai assez bien employé mon temps, assez bien pour encore hier matin espérer que je partirais le soir. Mais cela n'a m'a pas été possible. Le Samedi ici est fini a midi !
Je ne puis m'en aller sans faire quelques visites & pour cela, passer mon Dimanche & Lundi ici. Au plus tard je quitterai Mardi soir pour être mercredi soir à Paris.
Ce terrible Dimanche est arrivé un jour trop tôt !
Je suis invité à dîner à 1 lieue d'ici ce qui me contrarie un peu, mais enfin il faut bien passer par là.
Il y a déjà plusieurs jours que je n'ai pas vu M. Latham d'ici, je sais que ses sœurs doivent aller passer une partie de l'été au Havre
J'ai assez bien employé mes derniers jours ici, mais vers la fin je commence par être tellement fatigué que je travaille sans fruit & je sens qu'il est temps de rentrer
Depuis que je sais que le moment de vous revoir approche je me trouve une affection toute particulière pour le pays & Manchester a un tout autre aspect. Il est vrai qu'il ne pleut plus depuis hier au soir mais le plus sûr c'est que je n'ai plus que 2 nuits à passer ici ce qui vaut bien tous les soleils anglais du monde.
Je n'attends plus de lettre de toi & tu conserveras tout ce que mon oncle te transmettra. Je pense trouver quelque chose de terminé au sujet du moulin2.
Adieu chérie Embrasse bien Miki3 en attendant que je puisse bien te serrer dans mes bras. je t'envoie mon meilleur baiser
à toi
Charles Mertzdorff
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
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