1863 |
1863-18
Eugénie DesnoyersDimanche - été 1863
Lettre d’Eugénie Desnoyers (Launay près de Nogent-le-Rotrou) à sa sœur Aglaé, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
Dimanche soir
Le soleil se <joue> si joliment dans le vert feuillage que l'artiste n'a pas laissé le temps à sa sœur de dire à sa petite Gla le petit mot amical qu'elle avait résolu de lui adresser ce matin. Et cependant l'artiste n'a rien trouvé de digne de toi ; aussi suis-je encore réduite à t'envoyer seulement de mon griffonnage
J'ai bien sommeil...
La crainte de ne pas être prête pour la messe m'a tenue éveillée depuis je ne sais quelle heure, ainsi tu vois que ce n'est pas ta compagnie qui influe sur l'état de mes paupières.
Ta lettre m'a fait grand plaisir, tu es mieux, c'est toujours quelque chose. Courage.
Alphonse2 est en préparatif pour son voyage, tu vas être une journée seule, j'espère que tu auras la visite de Constance3. Nous arriverons Mardi soir comme on te l'a dit ; papa4 aurait bien voulu passer une journée de plus ici, (Gérardo lui a encore apporté quelques vieux os) mais à cause de toi nous ne pouvons pas remettre notre départ.
Veux-tu te charger de dire à Louise5 d'acheter du bouillon à 4 h et de nous mettre sur la table un pâté, une salade et à chacun un bol de bouillon froid ; nous préférons ce menu à un dîner chaud car le train qui doit arriver à 6 h 35 gare de l'Ouest est souvent en retard. Pour le soir tu peux compter sur maman6.
Cette pauvre Cécile7 a donc été prise assez sérieusement
Bonne nuit, je t'embrasse de tout cœur, maman en fait autant et papa et ma petite compagne idem
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
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