1806 |

1806-16

André Marie Constant Duméril

Mardi 23 septembre 1806

Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)

Mardi 23 septembre 1806

Mardi 23 septembre 1806

Mardi 23 septembre 1806

Mardi 23 septembre 1806

Mardi 23 septembre 1806

N°172

Paris le 23 septembre 18061

Ma chère Mère, je vous ai écrit deux lettres ces jours-ci qui probablement ne vous seront remises qu’après celle-ci. Deux lettres à la fois cela vous étonne. Vous allez savoir comment cela est arrivé. Madame Dupont de Nemours2, épouse du littérateur économiste de ce nom, auparavant veuve de M. Poivre gouverneur de l’Ile de France3, et très connue à Paris par sa charité et sa bienfaisance, liée en outre avec presque tous les amis de la famille de mon Alphonsine4 m’a écrit pour m’engager à vous écrire. voici ce dont elle me priait. Deux de ses parentes5 conduisent à Amiens leurs fils pour entrer dans le Lycée. Elles n’y connaissent personne et désirent cependant que leurs enfants n’y soient pas tout à fait abandonnés. Sachant que j’avais ma famille à Amiens elle me demandait des lettres de recommandations. je les lui ai adressées. Nous ne recevons pas de vos nouvelles. Ma femme en espérait de Reine6 et surtout une réponse à notre proposition. Nous savons d’ailleurs que vous vous portez bien par diverses personnes qui vous ont vu. Duval7 est parti sans que nous l’ayons vu ce n’est pas tout à fait sa faute, il est passé hier à la maison où il ne nous a pas trouvé. mais il devait venir dîner dimanche dernier avec diverses personnes et il nous a écrit qu’il méditait son départ pour le lendemain, et qu’il nous priait de recevoir ses excuses et ses adieux.

Mon cours du jardin des plantes est toujours extrêmement suivi, et m’occupe beaucoup. J’ai plus de soixante auditeurs tandis que d’autres professeurs dans des parties analogues n’en n’ont guère que de six à dix.

Nous nous portons très bien surtout moi. Il y a près de deux mois que je n’ai eu de migraine et depuis mon retour je n’en n’ai éprouvé qu’une violente.

J’ai écrit à MontFleury8 en adressant la lettre chez vous. S’il était parti alors il faut me le mander afin que je lui répète ce que je lui disais, et qu’il faut qu’il sache.

Pas de nouvelles récentes d’Auguste9.

Nous vous embrassons bien tendrement ainsi que toute la famille.

Votre fils C. Duméril.

Annexes

à Madame

Madame Duméril

Petite rue Saint Rémy n° 4

A Amiens

Notes

1 Dans le livre de copie cette lettre porte par erreur la date du 20 septembre.
2 Françoise Robin, épouse Dupont de Nemours, est la veuve de pierre Poivre.
3 île Maurice.
4 Alphonsine Delaroche.
5 L’une est Mme Bienaymé dont le fils Irénée Jules entre au lycée (voir lettre du 20 septembre 1806).
6 Reine Duméril, sœur d’André Marie Constant.
7 Augustin Duval, cousin d’AMC Duméril.
8 Florimond dit Montfleury (l’aîné), frère d’AMC Duméril.
9 Auguste (l’aîné), frère d’AMC Duméril.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2ème volume, p.155-157)


Pour citer ce document

André Marie Constant Duméril, «Mardi 23 septembre 1806», correspondancefamiliale [En ligne], Correspondance familiale, 1800-1809, 1806,mis à jour le : 05/09/2008

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
EHESS
54 boulevard Raspail
F-75006 Paris