1865 |
1865-21
Eugénie Desnoyers (épouse Mertzdorff)Lundi 22 mai 1865 (B)
Suite de la lettre du même jour d’Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa sœur Aglaé, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
22 Mai
2 h
Décidément je n’ai pas de tête, voilà 3 choses que j’oublie aujourd’hui. 1° Ecrire à bonne-maman Duméril1 ; 2° envoyer un plat que j’avais fait mettre de côté pour le dîner de maman Mertzdorff2 ; et 3° enfin en t’écrivant te donner une commission dont je me suis chargée. Voilà la chose : « Acheter chez Darbo3 86 Passage Choiseul, une petite pompe pour prendre des lavements et son tube en caoutchouc avec sa canule en ivoire et prendre en plus 2 tubes en caoutchouc. Je crois que je t’ai montré ce petit instrument c’est celui dont nous nous servons pour les enfants. Cela
Tu vois, ma petite Gla, que ta sœur est aussi une vilaine oublieuse ! je m’en veux et comme toi je trouve que c’est assez pour s’ennuyer mais quand on se demande pourquoi, on trouve que le mari a raison de dire que ça n’en vaut pas la peine.
Enfin voilà les fautes de ma mauvaise tête réparées je vais en profiter pour te dire ainsi qu’à maman4 combien je vous aime et combien vos bonnes lettres me font plaisir.
Mimi5 est très gaie, mais sa figure est de la même couleur que ses cheveux. Founi6 va très bien. Charles7 est comme ton Alphonse8, ne trouvant de délassement que dans une petite promenade faite avec les enfants et la maman.
Maintenant que le calme <rentre> dans la maison je vais tâcher de me remettre à l’Allemand.
Ce soir je dois voir une cuisinière. Ce n’est pas amusant.
Que je suis contente que le Coucou vous fasse plaisir !
Mes amitiés à Cécile9 et à Louise10 lorsque tu écriras, ainsi qu’à Céline11. Je ne sais, je n’ai pas le temps d’écrire.
Adieu, ma Gla chérie, je t’embrasse bien bien fort, et quelque chose de plus encore pour maman, sans oublier papa12 et les frères13.
Toute à toi
Eugénie Mertzdorff
Si je ne renvoie pas de carte à Mme Baudement c’est faute d’avoir son adresse.
Comment va la famille ? et Marie Buffet14, y a-t-il du nouveau ?
Ton jupon est très joli mais dans nos chemins ça se salirait trop vite.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
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Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
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