1865 |
1865-26
Eugénie Desnoyers (épouse Mertzdorff)Dimanche, été 1865
Lettre d’Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa sœur Aglaé, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
Ma chère petite Gla,
Deux mots : Pour la guipure mets-y le prix convenable, on n’est nullement fixé ; tu sais qu’il faut toujours que les choses soient bien, je ne te fixe donc nullement ; la tante1 en désire 2 m 30 cm parce qu’elle est plus forte que maman2.
Mme Duméril3 est ici, elle t’a écrit pour te complimenter ; récris-lui de suite quelques lignes d’amitié, ça lui fera tant de plaisir.
Si tu trouvais 2 boucles de ceinture basses tout ce qu’il y a de plus simple et bon marché envoie-les moi en même temps ; que je les donnerai à Marie et Cécile4 pour mettre avec les robes que tu leur as données et dont elles sont si enchantées.
Mon couvert est magnifique et ma cuisinière chante de joie d’avoir à faire un dîner. J’ai ce matin à la messe de 6 h. pourvu que ça aille bien, mais ça ne fait rien à tout prendre.
Maman doit aimer son Dimanche qui lui ramène tout son monde5.
Alfred6 m’a écrit il va prendre un petite congé le mois prochain dont il nous donnera une partie. Avez-vous reçu une lettre de lui ?
Quels sont donc vos projets pour les vacances ? Charles7 et les enfants vont continuer les bains8 (moi je vais me reposer cette semaine). La petite Founi sous l’influence des eaux a un peu l’humeur en mouvement, j’avais interrompu pour elle mais M. Conraux me conseille au contraire de les lui faire prendre, que c’est très bon.
Je vais retrouver mon monde.
Mille amitiés pour toi et Alphonse9
Eug.M.
Dimanche 11 h.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer ce document
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Compléments historiographiques
Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
EHESS
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