1866 |
1866-10
Auguste DumérilLundi 2 juillet 1866
Lettre d’Auguste Duméril (Paris) à son cousin Charles Edmond Raoul-Duval (Bordeaux)
Lettre de M. Auguste Duméril, professeur au Muséum d’histoire naturelle à Paris où il avait succédé à son père1.
Paris, 2 Juillet 1866
Mon cher Raoul2,
Nous avons reçu, ce matin, la visite d’un M. Homassel qui tient de sa mère cette seule indication que M. Homassel était le cousin germain des Duméril. Elle vivait aux Etats-Unis et elle est morte, il n’y a pas longtemps. Ayant trouvé dans le journal l’Illustration un portrait de mon père, elle l’avait placé dans un cadre derrière lequel < > accompagnant ce portrait qu’il nous a apporté.
Jamais nous n’avons entendu parler de cette parenté. Comme tu es plus riche que moi en documents généalogiques, j’ai recours à toi, pour te demander si tu peux nous donner sur ces parents une indication. M. Homassel le père était d’Amiens ; il avait une maison de commerce à New York et à Paris ; c’est cette dernière ville qu’il habitait. Son fils a entendu parler à sa mère de M. Caumartin ; nous nous demandons alors si ce n’est pas par les Duval que la parenté aurait lieu. Ce M. qui est venu nous voir qui a une trentaine d’années ; il habitait Cuba et par conséquent n’ayant presque pas vu sa mère depuis sa première jeunesse, il ne sait rien de bien positif et serait désireux lui-même d’obtenir des renseignements. Il a épousé une Havanaise appartenant à une des premières familles du pays et il a quelque fortune. Il vient se fixer en France.
Je te serai donc très obligé de vouloir bien me faire savoir si tu trouves dans tes papiers quelque renseignement, les miens ne m’en fournissant aucun.
J’ai eu le plaisir d’avoir, l’autre jour, de bonnes nouvelles de toi par Lucy3, et même peut-être, j’y songe à présent, cette lettre ne te trouvera-t-elle plus à Amiens Bordeaux, car elle espérait une prochaine visite de toi.
J’ai la satisfaction de pouvoir t’annoncer la continuation du bon état de santé d’Adèle4 qui nous a donné, à la suite de ses couches, de si graves inquiétudes. Sa fille (Marie, Cécile Caroline née le 22 Novembre 1865) ceci pour ton arbre, vient très bien ; sa première dent s’est montrée hier.
Adieu, mon cher Raoul, reçois nos compliments les plus affectueux
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer ce document
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Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
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