1867 |
1867-04
Aglaé Desnoyers (épouse Milne-Edwards)Printemps 1867
Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à Marie Mertzdorff (Vieux-Thann)
Ma chère petite Marie,1
C’est une lettre de remerciements que je t’adresse aujourd’hui. Les jolies pelotes sont arrivées, je je les ai trouvées si jolies que je m’étais demandé si j’oserais m’en servir. Mais j’ai réfléchi que les petites mains qui venaient de si bien travailler pour tante Cala n’étaient pas coupées aussi ai-je mis de suite les deux jolis objets dans ma table à ouvrage.
Les fleurs sont arrivées très fraîches, elles ont passé la journée dans un petit vase sur ma cheminée ; chacun m’a fait compliment et demandé d’où me venait ce joli bouquet ; tu comprends si j’étais contente d’avoir ainsi l’occasion de parler de mes chères petites nièces2. Je me fais une si grande fête de vous voir que je pense sans cesse au moment de votre voyage.
Jeanne3 va mieux, elle n’est plus au lit mais elle ne quitte pas encore la chambre. Hortense4 va bien.
Je tiens à t’embrasser aujourd’hui encore plus fort que je ne le fais habituellement, car je sais que ma petite Mimi est une petite fille très sage qui fait tout ce qu’elle peut.
Il y a une chose que je voudrais bien savoir c’est si maintenant que tu es grande tu es tout à fait gentille lorsque ta bonne Cécile prend la peine de t’habiller ?
Adieu, mes chéries, je vous embrasse bien tendrement toutes deux.
Tante Cala
A.M.E.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
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