1870 |
1870-096
Louis Daniel Constant DumérilMercredi 7 septembre 1870
Lettre de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) à son gendre Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
Morschwiller 7 Septembre 1870
Mon cher Charles
Ma femme1 va vous trouver je n'ai donc qu'à vous parler d'affaires ; & elles ne sont pas importantes.
Avec l'argent que vous m'avez laissé faut-il être aussi économe d'espèces qu'auparavant. En trois factures de marchands de fer & <cordier> j'ai 6 à 700 francs à payer, dois-je vous les envoyer pour que vous les régliez ou les payer comme d'habitude sans escompte comme je le fais tous les mois ?
A Chawann nous devions, pour soldes s/ compte : 3 817.50 F : je lui ai donné hier 1 000 F, pour payer ses marchands de pierre. Il n'est pas pressé pour le reste, mais enfin il vaut mieux terminer avec lui soit en espèces, soit en lui donnant un règlement, mais dans ce cas il faudrait lui donner du papier facile à encaisser ou à placer, car je crois qu'il en sera fort embarrassé.
Il me reste en caisse environ 13 000 F : c'est beaucoup par le temps qui court ; j'en ai dissimulé le plus gros morceau mais enfin il existe.
Les pièces vont nous manquer nous allons pouvoir mettre encore au travail, nos 2 mises par jour jusqu'à la fin de la semaine & puis il nous restera quelques centaines de pièces non disposées. Ce qui arrive est insignifiant. Qu'allons-nous faire de nos ouvriers : vous devez être dans la même position !
Auriez-vous disposition à 180 pièces Fixary2 & 50 pièces <Nain & Villat> ? Je n'obtiens pas de réponse de ces maisons.
Tous ces jours-ci, je voulais vous aller voir ; mais on n'ose pas s'éloigner pour une journée entière.
Tout à vous de cœur
C. Duméril
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D’après l’original
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