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1820-01
Alphonsine Delaroche (épouse Duméril)Vendredi 21 avril 1820
Lettre d’Alphonsine Delaroche (Paris) à sa belle-mère Rosalie Duval (Amiens)
n° 253 A
21 Avril 1820
Ma très chère maman
Je ne veux pas faire partir cette lettre pour ma belle-sœur1, sans y joindre quelques lignes pour vous ; cette lettre a manqué l’occasion de M. Duval2, elle est donc un peu ancienne, et j’y parlais d’une indisposition d’Auguste3 que vous serez bien aise de savoir terminée ; Il n’a été tout à fait remis qu’au bout de 8 ou 9 jours, les premiers jours il a eu beaucoup de fièvre, aussi a-t-il été assez changé, maintenant il est très bien, mais sa mine est toujours un peu allongée et pâle ; il grandit assez, il prend beaucoup d’ouverture d’esprit, travaille assez bien, mais reste passablement diable ; il est fort sujet à l’humeur et je suis très impatiente que cette disposition-là se passe chez lui ; j’espère que l’exemple de la douceur de Constant4 pourra y contribuer beaucoup. Notre petit Gustave, qui a toujours bien des petites misères5, semble pourtant un peu moins mal en train que lorsque j’écrivais à ma sœur, surtout il a plus d’appétit. on le tient beaucoup à l’air, et même un peu au soleil ; le matin après son déjeuner notre petit jardin est d’une grande ressource pour cela, plus tard on le mène à la promenade, il s’amuse assez de tout ce qu’il rencontre.
Je pense ma chère maman que vous avez de bonnes nouvelles de nos beaux-frères Auguste6 et Montfleury7, ainsi que de leur famille. J’espère aussi que vos sœurs8 sont en bonne santé j’aimerais savoir que vous ayez la perspective d’avoir bientôt leur visite ; ces moments qu’elles vous donnent vous font toujours il me semble un grand bien.
Nous nous réjouissons de l’établissement de la famille Bertera à Paris, mais nous regretterons pour vous les visites de ce bon M. Bertera Père, qui vous est à tous si sincèrement attaché. Mais je pense qu’il ne renoncera pas tout a fait à Amiens. Je pense que ce retour du beau temps vous fait ainsi qu’à notre cher Papa9 une sensation très agréable, nous espérons que vous êtes ainsi que lui passablement contents de vos santés. Veuillez recevoir tous deux l’expression de notre tendre et respectueux attachement, et faire toutes nos amitiés à mon beau-frère10
votre toute dévouée fille
A Duméril.
Annexes
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 3ème volume, p. 182-184)
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