1792 |
1792-16
André Marie Constant DumérilMercredi 14 novembre 1792 (A)
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
N° 40
Rouen le 14 9bre 1792, 1e année de la République1
Maman,
Je ne suis pas changé ! répondre à votre dernière et ne pas l’avoir sous les yeux n’est pas chose aisée. Cependant je voudrais bien servir ma paresse, je vais faire en sorte de me ressouvenir, et puis j’en reçois si peu de vous qu’il n’y a rien d’étonnant que je m’en ressouvienne aisément. Avec tout cela, je me flatte, mais j’ai beau me gratter. Ah m’y voilà. Le voyage de Montfleury2 lui a-t-il bien fait, n’a-t-il pas fait trop de fatigue ? c’est bien drôle qu’il ne m’ait pas écrit. Moi, si j’ai le temps, je vais lui en toucher un mot, tout à l’heure. Ah que je voudrais bien aussi écrire à Auxi-le-Château3. S’y porte-t-on bien ? Bien des choses pour moi dans la première que vous leur écrirez. J’ai parlé à papa4 des biscuits. Eh mais j’oublie mes affaires personnelles, mes bas, mes chemises. J’ai reçu la paire de bas. Je vous fais passer des chemises. Vous dire le nombre à Demain, car j’ignore si elles ne sont pas pour la plupart au blanchissage. Rappelez je vous prie à papa qu’il m’avait promis d’aller à la recherche de l’herbier de Mme Carbon ; priez-le de m’en parler dans sa première.
Adieu je vous embrasse
Votre fils Constant Duméril.
Vous recevrez 4 paires de bas de fil, une de coton, 3 chemises. Je vous embrasse
Rouen le 14 9bre 1792
1e année de la république
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 103
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Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
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