1835 |

1835-09

Auguste Duméril

Lundi 7 septembre 1835

Lettre d’Auguste Duméril (Angers) à sa mère Alphonsine Delaroche (Paris)

Lundi 7 septembre 1835

Lundi 7 septembre 1835

Angers. Ce lundi soir 8 heures moins ¼  2 Septembre 18351

Je pensais pouvoir partir ce soir, ma chère maman, on m’avait fait espérer à la berline de la Cour des Fontaines venant de Nantes, qu’il y aurait une place pour ce soir, mais il n’y en a point, elle vient d’arriver, et comme on ne peut me donner qu’une place de banquette, je préfère ne me mettre en route que demain.

J’aurais peut-être trouvé une place pour ce soir à la voiture qui parcourt la route de la levée (celle que j’ai suivie en venant) mais j’aime mieux prendre celle du Mans et de Chartres que je ne connais pas. Or il n’y a que cette berline aujourd’hui qui la prenne ; mais demain soir la diligence de la rue N. D. des Victoires la prend, et je viens d’y retenir une place incontinent ; on m’en promet une qui ne sera pas sur l’impériale, mais on ne peut me la désigner ; je partirai donc demain soir à 8 heures ½ à moins d’événements majeurs et je serai à Paris Jeudi matin entre 7 et 9 heures. Il y a le grand inconvénient ici qu’il n’y a pas de voitures partant directement d’Angers ; les diligences viennent toutes de Nantes et les directeurs d’ici ne peuvent disposer que de 4 places. Si je suis contrarié de voir mon départ retardé, d’un autre côté je suis content de rester un jour de plus avec Auguste2 qui devant se retrouver seul ne me voyait partir qu’avec peine ; demain ce sera la même chose, mais enfin c’est un jour de plus à rester ensemble. J’espère que cette lettre arrivera d’assez bonne heure pour que tu ne sois pas inquiète de ne me pas voir arriver.

Je t’embrasse de tout cœur ainsi que papa3 Constant et Félicité4. Auguste vous envoie mille amitiés.

Tout à toi ton fils affectionné et dévoué

A. Aug. Duméril.

Notes

1 Cette mention d’une autre écriture (ajoutée dans le livre de copie) est en fait erronée ; il s’agit du lundi 7 septembre.
2 Charles Auguste Duméril, cousin d’Auguste Duméril.
3 André Marie Constant Duméril.
4 Louis Daniel Constant Duméril, frère d’Auguste, et sa femme Félicité.

Notice bibliographique

D’après le livre des lettres de Monsieur Auguste Duméril à M. Henri Delaroche (suite), 4ème volume (Voyage à Angers et sur les bords de la Loire, jusqu’à Saint Nazaire, pendant qu’Auguste l’ingénieur [Charles Auguste Duméril, cousin germain d’Auguste Duméril] était en mission à Angers en 1835), p.1007-1008.


Pour citer ce document

Auguste Duméril, «Lundi 7 septembre 1835», correspondancefamiliale [En ligne], Correspondance familiale, 1830-1839, 1835,mis à jour le : 13/07/2010

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
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