Les Boisgérard font partie des relations havraises de la famille de Michel Delaroche.

Edouard de Boisgérard a vécu vingt ans aux Etats-Unis, où il est né de parents français, à Charleston en Caroline du Sud. Il s’installe au Havre vers 1817, comme négociant, associé à Edouard Bonnaffé (1792-1854) qui épouse, en 1818, Ninon Lemercier de Boisgérard (1801-1878), sœur d’Edouard. Edouard de Boisgérard, nommé maire d’Ingouville par Louis-Philippe en 1843, publie un opuscule : Les Octrois et le dixième. Évidence de l'injustice de l'impôt du dixième sur les taxes municipales, et nécessité pour les communes d'en réclamer la suppression (1846). Edouard de Boisgérard fait partie, avec Auguste Dollfus, Frédéric de Coninck et Edouard Monod, des Républicains modérés qui soutiennent la candidature de Cavaignac à l’élection présidentielle de 1848. Ils appartiennent tous trois aux milieux du négoce et du protestantisme. Edouard de Boisgérard épouse Clémence Balguérie-Stuttenberg (née en 1812). Devenue veuve, celle-ci fait des legs à la paroisse et à la Société de charité protestante (1859-1860). Edouard de Boisgérard devient président en 1842 de la Société des Régates. Lors de son séjour au Havre (lettre du 2 juillet 1841), André Marie Constant Duméril mentionne l’éclat de ces fêtes et la visite de la belle propriété de Boisgérard.

Au moment de la Révolution, Constant et Joseph Fidèle Lemercier de Boisgérard sont mentionnés comme colons propriétaires à Saint-Domingue. En 1820, un Catalogue des objets de curiosité est dressé à Paris, pour la vente, lors de la succession de M. Lemercier de Boisgérard.