Auguste Duméril, élève au collège Louis le Grand (123 rue Saint-Jacques à Paris) en 1830-1831, mentionne quelques professeurs, dont Paul Lorain, dans ses lettres à son cousin Henri Delaroche) : « Nos professeurs sont des hommes fort instruits, à ce qu’il me semble ; ils professent très bien : celui du matin fait faire le discours latin, la version grecque et les vers : l’autre, et c’est M. Desforges [Antoine Joseph Baudon-Desforges], fait faire la version latine, le discours français, et des vers, alternativement avec M. Lorain, le professeur du matin. » (lettre du 14 novembre 1830).

Paul Lorain, né à Paris, est admis à l’Ecole normale en 1817. A sa sortie, en 1820, il enseigne la rhétorique au collège de Chinon, puis à Cluny (1821) et Falaise (1822-1823). Il est reçu à l’agrégation en 1828 et remplace au Collège royal de Louis le Grand (Paris) M. Gibon et M. Humbert, avant de devenir professeur titulaire de rhétorique. Il est proviseur du Collège royal de Saint-Louis (1837) puis recteur de l'Académie de Lyon.

Paul Lorain publie une Réfutation de la méthode Jacotot, considérée dans ses principes, ses procédés et ses résultats (1830), un Abrégé du dictionnaire de l'Académie française, d'après la dernière édition publiée en 1835 (1836), et, en collaboration avec L. Lamotte, inspecteur de l'instruction primaire, des manuel pour l'enseignement mutuel et des grammaires pour les écoles primaires. Il traduit également de nombreux romans : de Charles Dickens (1812-1870), Benjamin Disraeli (1804-1881) et Edward Bulwer Lytton (1803-1873).

Paul Lorain épouse Anne Marie Gillette (1802-1861) en 1823 ; ils ont une fille, Luce Juliette.

[sources principales : les archives du lycée Louis le Grand, déposées aux Archives de Paris et le catalogue de la BNF]