Dans sa lettre du 6 décembre 1834, André Marie Constant Duméril mentionne les travaux de Dugès et son mémoire sur la couleuvre de Montpellier. Né à Mézières dans une famille de médecin, Antoine Louis Dugès fait ses études à Paris. En 1817, il est reçu au concours interne des hôpitaux, devient aide-anatomiste en 1819, prosecteur en 1820 et soutient sa thèse en 1821 (Recherches sur les maladies les plus importantes et les moins connues des enfants nouveau-nés). Il publie, également en 1821, l’ouvrage de sa tante, la sage-femme Marie Louise Dugès Lachapelle (Pratique des accouchements ou Mémoires et observations choisies sur les points les plus importants de l'art). Il fait paraître en 1823 un Essai physiologico-pathologique sur la nature de la fièvre, de l'inflammation et des principales névroses, dans lequel il tente de réconcilier les différentes théories contradictoires alors en vigueur. En 1825, il est reçu premier à l'agrégation qui venait d'être instituée l'année précédente. Spécialisé depuis longtemps dans l'obstétrique, il reçoit la chaire des accouchements à la Faculté de Médecine de Montpellier, alors en pleine réorganisation. Il fait paraître en 1826 un Manuel d'obstétrique qui connaît plusieurs rééditions.

Parallèlement à la médecine, il se consacre à l'histoire naturelle et fait paraître en 1838 un Traité de physiologie comparée de l’homme et des animaux. Il étudie notamment les batraciens (Recherches sur l'ostéologie et la myologie des batraciens à leurs différents âges, Paris, 1834) et les acariens (Recherches sur l'ordre des Acariens en général et la famille des Trombidées en particulier). Il collabore à l’ouvrage de Georges Cuvier, Le Règne animal.

Il est membre de nombreuses sociétés savantes comme l'Académie de médecine, les Académies des sciences de Paris et de Belin, etc.

Il est le père de deux zoologistes qui s'installent au Mexique, Alfredo Dugès (1826-1910) et Eugenio Dugès (1826-1895).