1862 |
1862-17
Eugénie DesnoyersFin septembre 1862
Lettre d’Eugénie Desnoyers (Paris) à sa sœur Aglaé, épouse Milne-Edwards (en voyage de noce en Suisse)
Ma chère petite Gla1,
Que les bonnes paroles que contient ta lettre nous ont fait < >. Merci pour tout ce que tu as su mettre de tendre pour moi. Ai-je besoin de te dire que ma pensée ne te quitte pas : la maison est bien grande et ma chambre < !...>. J’ai travaillé hier à la défigurer en faisant disparaître ton lit <etc.>. Mais à chaque instant il me semble entendre ta voix. Je suis tentée de t’appeler. Mais, ma bonne chérie, que la pensée de nous avoir quittés ne trouble pas ton bonheur ; j’ai confiance <en> ton mari2, je suis sûre que tu es et seras heureuse avec lui et voilà la pensée qui essuie les larmes qui quelquefois <poussent au bord> de mes yeux malgré moi.
Que te dirai-je de nos chers parents3 ; ils sont si bons pour nous tous que leur sollicitude se reporte de l’un à l’autre sans <qu’aucun> y perde. Maman ne me quitte pas et je ne voudrais pas la laisser un instant seule. Alfred4 part ce soir. Nous, demain matin pour Honfleur (bureau restant). Ne te fatigue pas, jouis du bonheur que le bon Dieu t’envoie et pour toujours à ceux qui t’aimeront toujours bien tendrement
sœur amie
Eugénie D
Si je ne mets rien de particulier pour Alphonse c’est que je compte sur toi pour lui dire <à part> que nous lui donnons <nos> amitiés bien fraternelles, il est maintenant des nôtres, nous l’aimons de tout cœur.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
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