Paris le 19 Novembre

Bien chère petite Miki,

Je t’envoie un capuchon que j’ai brodé pour toi. Tu le donneras à Cécile¹ pour qu’elle le monte, je n’en ai pas eu le temps ; j’ai beaucoup à travailler pour le Jour de L’An, et le jour de Noël. Ce sont deux jours que tu connais bien, n’est-ce pas chère petite ?

Comment se porte ta grand-Maman Meïl², et ta petite sœur³. J’espère bien que tu m’écriras une grande lettre, tu me l’as promis la dernière fois que je t’ai vue.

Tu vas de ma part embrasser Grand-Maman Mertzdorff⁴ et tante Georges⁵ pour moi et tu leur diras que je les aime bien.

Tu feras bien des amitiés à ton bon père⁶, à l’oncle Georges⁷, et à ami Georges⁸.

Je pense que tu es toujours sage et gentille ; l’année prochaine tu me réciteras encore des fables, pour me faire voir si tu as bien travaillé cet hiver.

Au revoir, chère petite fille. Je t’embrasse de tout mon cœur ainsi que ta bonne-maman Duméril, et ta petite sœur.

Ta cousine bien affectionnée

Elise Mertzdorff

Chère madame Duméril, Charles⁹ a laissé une serviette ici ; je vous l’enverrai par la prochaine occasion, la poste ne s’en charge pas, le paquet serait trop volumineux.