1870 |
1870-138
Marie MertzdorffJeudi 3 novembre 1870 (C)
Lettre de Marie Mertzdorff (à Morschwiller chez ses grands-parents) à sa mère Eugénie Desnoyers (épouse de Charles Mertzdorff) (Vieux-Thann)
Mère nous recevons ta lettre hélas.
tu ne reviendras que plus tard que tu m'avais dit ! Ces sots prussiens il faut qu'ils empêchent tout. Je te remercie mille fois d'avoir eu la bonté de nous envoyer quelqu'un cela nous a fait immensément plaisir. Nous ne verrons donc pas ce cher père1 le jour de sa fête. Je ne comprends si les prussiens francs-tireurs sont partis définitivement.
On dit que ils vont les prussiens vont s'établir à Cernay. Enfin je suis extrêmement triste de ne plus être auprès de mes bons parents. Je prétends à Cécile2 pour la taquiner que je vais te dire que je suis très malade, pour te faire venir, mais je ne le ferai pas car ce serait comme la menteuse de l'histoire. Je trouve que si des francs-tireurs sont partis on pourrait bien nous chercher. Dis bien choses à nos amies3. Si tu ne peux venir que Samedi tu serais bien aimable de nous envoyer un 2e messager. Cécile te fait dire qu'elle ne travaille pas si vite et j'espère bien qu'elle n'aura pas < > fini car cela prouverait que tu ne comptes pas venir de sitôt. As-tu déjà reçu notre lettre écrite Lundi ? Oh mère chérie je t'aime tant ce n'est que lorsque l'on est loin de toi que l'on sent combien on t'aime. Mais je crois qu'avec tout le plaisir que j'éprouve à bavarder je suis obligée de te quitter baise papa de notre part.
Ta fille qui t'aime de tout son cœur.
Marie Mertzdorff
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