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Cloquet (famille)

Jean Baptiste Cloquet, son épouse, leurs deux fils (Hippolyte et Jules) et leurs familles

En tournée des jurys de médecine en 1812, André Marie Constant Duméril se fait accompagner d’un secrétaire, un ancien élève, « sujet très distingué », le jeune Jules Cloquet. Il est en relations suivies avec lui et son frère Hippolyte et il est régulièrement question d’eux et de leur familles dans ses lettres et celles de son épouse Alphonsine Delaroche.

Jean-Baptiste Cloquet (mort en 1828)

Jean-Baptiste est dessinateur et graveur à l'Inspection des Echelles du Levant au service de la marine royale sous l'Ancien Régime, puis devient professeur de dessin et de perspective à l'École des Mines sous la Révolution. Après la fermeture de cette école sous le Consulat qui le prive de pension, il donne des cours particuliers de dessin. Il a, entre autres, comme élève le jeune Pierre Fidèle Bretonneau, étudiant en médecine. Bretonneau, devenu Médecin chef de l’Hôtel Dieu de Tours, reste un ami de la famille Cloquet, qu’il visite lors de ses passages à Paris et avec qui il correspond. Jean Baptiste Cloquet entreprend deux voyages en Égypte, dont un avec Champollion. Il est l’un des graveurs qui illustrent l’ouvrage de François Péron : Voyage de découvertes aux terres australes exécuté sur les corvettes Le Géographe, Le Naturaliste et la goëlette Le Casuarina pendant les années 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804.… (Imprimerie Royale, 1816). Il publie un Traité élémentaire de perspective à l'usage des artistes (1823). Il épouse Claude Louise Lajude. Ils ont deux fils Hippolyte et Jules, et deux filles Rose et Lise.

(Voir la monographie sur les autres artistes mentionnés dans les lettres)

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Hippolyte Cloquet (1787-1840)

Naturaliste, anatomiste et chirurgien. André Marie Constant Duméril présente son ancien élève de l’école centrale comme « un sujet très distingué » et le choisit comme secrétaire pour l’accompagner dans ses tournées de jurys de médecine entre 1812 et 1816. Son frère le remplace alors dans cette fonction, tandis que lui-même s’occupe de la clientèle parisienne de Duméril. Hippolyte Cloquet passe le concours de l'internat en décembre 1810. L’année où il obtient le titre de docteur en médecine avec une Dissertation sur les odeurs, sur le sens et les organes de l'olfaction (1815) André Marie Constant Duméril signale son dévouement, aux côtés de son frère Jules, pour soigner le petit Auguste. Il devient ensuite aide de clinique interne puis professeur de la Faculté, enfin professeur particulier d’anatomie. En 1823, il est fait agrégé et membre de l’Académie de médecine.

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Jules Cloquet (1790-1883)

Jules Cloquet remplace son frère comme secrétaire de André Marie Constant Duméril lors des dernières tournées de jurys de médecine en 1816. Il est né à Paris en 1790 (sa famille habite alors rue Saint-Jacques). Comme son frère Hippolyte, Jules fait ses études au collège Sainte-Barbe et apprend le dessin avec son père. Sur les conseils de son professeur André Marie Constant Duméril, il entre à l'âge de seize ans à l'École d'Anatomie artificielle de Rouen récemment créée par Jean Baptiste Laumonier. Là, il apprend à confectionner des préparations en cire colorée utilisées pour les cours d'anatomie dispensés aux élèves en médecine. Il acquiert les connaissances nécessaires en anatomie, physiologie et pathologie, en suivant les cours d'Achille Cléophas Flaubert, père de Gustave Flaubert dont il demeure l’ami.

En 1810, au terme de ses études à Rouen, Jules Cloquet il revient à Paris poursuivre des études de médecine ; il passe le concours de l'internat en 1811. Béclard, alors chef des travaux anatomiques, le choisit comme modeleur en cire de la Faculté. En 1813 il obtient, ex æquo avec Rayer, le premier prix d’anatomie et de physiologie de la faculté. Il enseigne l’anatomie et devient docteur en médecine avec une thèse sur les hernies de l'abdomen (1817). Il est nommé adjoint du chirurgien Richerand à Saint Louis 1819), est élu membre de l’Académie royale de Médecine (1821). Il s’intéresse à l’acupuncture, très controversée. Il poursuit une brillante carrière hospitalière.

Il épouse en premières noces en 1817 Juliette Lebreton (décédée en 1842) dont il a 2 filles, Marie et Julie ; il épouse ensuite une jeune Anglaise, Frances Mary Coxney.

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Rose Cloquet

Rose Cloquet est la sœur cadette d’Hippolyte et jules. Alphonsine Delaroche fait allusion à son mariage en 1817, peu après celui de son frère Jules.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Cloquet (famille)», correspondancefamiliale [En ligne], Biographies, Compléments historiographiques, C,mis à jour le : 28/05/2013

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
EHESS
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