1844 |
1844-06
Alphonsine Delaroche (épouse Duméril)Dimanche 8 septembre 1844
Lettre d’Alphonsine Delaroche (Paris) à son mari André Marie Constant Duméril (Le Havre)
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Dimanche 8 Septembre 1844
Le dimanche est cause que je n’ai que très peu de temps pour t’écrire mon bon ami ; Nous avons reçu tes deux lettres ce matin et nous t’en remercions ; Nous y voyons avec satisfaction que l’état d’Emilie1 éprouve un peu de mieux, il faut espérer que c’est pour continuer à s’améliorer toujours. Cependant M. G.2 ne veut pas quitter le Havre cela se conçoit parfaitement, dis-lui toute la part que nous prenons à ses soucis causés par cette maladie si inattendue. Dis aussi cela à Mme Delaroche et à mon frère3.
Tu t’es donc décidé à accepter l’offre de M. Delaroche de faire à vous deux le voyage à Londres, Il éprouve sûrement une grande satisfaction à faire que tu ne manques pas ce voyage dont tu te faisais un véritable plaisir, il ne sera pas long ce voyage. mais enfin vous aurez pourtant le temps j’espère de voir bien des choses ; je désire bien que tu n’éprouves pas le mal de mer. Ecris-moi je t’en prie le plus tôt possible après que tu seras arrivé à Londres. Si le temps devenait humide et frais songe à endosser de suite un gilet de dessous.
Aujourd’hui le temps prend un air incertain, je souhaite vivement que la pluie ne vienne pas troubler votre jolie partie de campagne.
Nous continuons à être tous bien ici, Adèle4 est toujours plus charmante ; nous avons dîné hier chez Constant5, aujourd’hui c’est à la maison, et nous ne sortons point du tout avec la voiture ; ces jours prochains je m’en servirai un peu pour quelques courses nécessaires ; hier Eugénie s’en est servie pour achever sa filée de visites ; dans la journée d’hier nous avons eu la visite de toute la famille Baleste.
Adieu mon cher et bon ami l’heure me talonne pour que ma lettre parte. Je t’embrasse tendrement, tes enfants font de même. Tous les membres de la famille ont été très occupés des nouvelles du Havre.
Dis à ces Dames de la part de Mme de Tarlé6 que c’est par discrétion qu’elle ne leur écrit pas, mais qu’elle prend la plus grande part à la maladie d’Emilie et aux préoccupations qu’elle leur donne.
Annexes
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Madame Duméril Delaroche à son mari, p. 40-42)
Pour citer ce document
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Compléments historiographiques
Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
EHESS
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