1844 |
1844-05
André Marie Constant DumérilSamedi 7 septembre 1844
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Le Havre) à son fils Auguste Duméril (Paris)
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1844
Havre Samedi 7. 7bre
je reçois ta lettre, Mon cher ami et comme j’ai écrit hier soir à ta mère1, je n’ai pas beaucoup de choses à te dire. cependant je dois vous parler d’Emilie2 dont la maladie ne s’aggrave pas et ne donne aucune inquiétude sérieuse. L’éruption qui s’est faite sur les mains, les avant-bras, les pieds et les jambes n’est pas très forte ; quoiqu’elle soit, comme cela a lieu le plus souvent, accompagnée de gonflement. la gêne dans la déglutition continue ; cependant elle avale plus facilement les liquides. ce matin la figure était moins angoissée et les joues, ainsi que les yeux, moins injectés. au total la maladie n’est pas excessivement développée. Les fonctions générales se font : il n’y a pas d’aphtes et l’arrière pharynx est moins gonflé.
M. DelaRoche3 et moi dînons aujourd’hui chez Madame Pochet4. madame DelaRoche a arrangé de me conduire à Eprémesnil5 où elle croit que je n’ai pas encore été mais je pense qu’elle se trompe. je dois me retrouver chez elle à 4 heures.
Henry6 a arrangé une partie pour demain Dimanche. nous allons, avec les enfants Latham et Pochet, M. Pesle le précepteur, et à ce que m’a dit Madame Latham7, Mlle Cécilia, à Trouville. Pour profiter du bateau à vapeur, il faut quitter le havre à cinq heures un quart. Nous passerons deux ou trois heures à Trouville d’où, après y avoir déjeuné, nous nous ferons conduire, par terre, à l’aide d’une voiture qu’on trouve facilement, à Honfleur ; parce que de là le bateau à vapeur part plus tôt pour le Havre et Henry dit que nous pourrons nous embarquer à cinq heures, afin d’arriver pour dîner à la côte.
C’est toujours pour lundi soir à neuf heures que M. DelaRoche et moi monterons sur le paquebot le grand turc qui nous déposera à Southampton vers dix heures et demie du matin le mardi 10, de là nous prendrons le chemin de fer pour Londres.
Voilà le détail de mes faits et gestes. ainsi vous n’aurez pas de mes nouvelles avant mardi, ne pouvant écrire que lundi.
adieu, Mon Cher ami. bien des amitiés à toute la famille.
C.D.
Le petit Gastambide8 se passe très bien du lait de sa nourrice.
Annexes
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril à sa femme, p. 48-50)
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