1793 |
1793-18
André Marie Constant DumérilVendredi 15 novembre 1793, 25 brumaire an II
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
N° 57
Rouen du quintidi, 25 Brumaire de l'an second1
Maman,
Vous me demandez des nouvelles par M. Delcourt. J'en donnai à M. Legendre le jour que je reçus votre lettre. Cependant, quoique je n'aie rien à vous dire, je vous écris.
D'abord je vous parlerai de moi. Je vous avoue, que je suis maintenant bien peu chez Madame Thillaye, je sens le besoin de m'instruire en chirurgie, crainte d'être demandé dans les hôpitaux militaires, et jusqu'ici, j'ai la satisfaction de reconnaître que je ne perds pas mon temps.
Si je reste à Rouen, je vois un bel avenir ; ou je serai interne à l'hôpital civil, ou prévôt d'anatomie. La première place vaut 1 200, le blanchissage et le logement, la seconde moins pénible, plus instructive 1 500. Mais il faut pour celle-là que j'étudie cette année, jusqu'ici je puis me glorifier d'être le plus avancé des 38 que nous étudions. Quant aux premières, car il y en a deux, elles2 du chirurgien en chef3, et il faudrait que ceux qui y sont partent, ce qui ne peut pas manquer d'arriver, car ils vont être demandés dans les hôpitaux de l'armée. Paix de tout cela à Thillaye.
Je vous embrasse votre fils Constant.
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 125-126
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Cécile Dauphin
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