1784 |
1784-03
Jean Charles Nicolas DumontDimanche 31 octobre 1784
Fragment de lettre de Jean Charles Nicolas Dumont (Oisemont) à son fils Charles (Paris)
31 Octobre 17841
Mademoiselle Bertin2 ne paraît pas, d’après ce que tu me marques, en état de pousser loin ses protégés. Ainsi, je crois qu’il faut perdre de vue cette grand protectrice. J’ai beaucoup connu Mademoiselle Barbier, marchande de modes à Abbeville, qui a été depuis mariée à un Monsieur Lejeune qu’elle a quitté, à ce qu’on m’a dit, pour s’en aller demeurer avec cette demoiselle Bertin. Si cela était, je suis persuadé que cette demoiselle Barbier, ou plutôt dame Lejeune, serait disposée à m’obliger, mais où cela aboutirait-il ? Je tâcherai cependant de découvrir si elle s’est réellement retirée avec la demoiselle Bertin qui est de la plus basse extraction !
[…]
Ce que tu me mandes au sujet des deux intendants gendres de Monsieur Bertier3 ne peut être que bon à dire de bouche à Monsieur le Comte de Rouault4 à qui j’écrirai après que tu m’auras dit ce que ta visite aura produit. Tu pourras dans quelque temps présenter un exemplaire à la Comtesse de Rouault qui est des plus obligeantes et qui a beaucoup de parents dans de très grandes places qui pourraient te prendre auprès d’eux. Un peu de patience, de telle façon que ce soit, tu ne resteras pas là.
Il faut encore attendre un peu pour présenter un exemplaire à Monsieur le bailli d’Oisemont notre commandeur Grand Croix et receveur général de l’Ordre de Malte, qui connaît sûrement des intendants et qui aurait pu bien davantage que Madame la Comtesse de la Rochefoucauld auprès de l’intendant d’Amiens5.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’extrait publié par Ludovic Damas Froissart, dans André Marie Constant Duméril, médecin et naturaliste, 1774-1860, 1984, p. 10-11.
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Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
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