1856 |
1856-16
Caroline DumérilDébut septembre 1856
Lettre de Caroline Duméril (Montataire) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville)
Caroline Duméril
Ma chère Adèle
Comme j'avais promis de t'écrire, je veux tenir ma promesse et je viens te dire combien je serais contente si tu venais passer deux jours ici1, tu t'amuserais bien avec tes petites cousines2 je t'assure ; il serait bien amusant aussi de pouvoir nous en aller Dimanche soir tous en famille, ce serait une bonne manière de clore définitivement nos longues vacances et la semaine prochaine nous nous remettrions tous sérieusement à notre travail. Je viens te prier, ma chère enfant, de la part de ma cousine3, de ne pas oublier d'apporter ton quadrille car il y a ici un piano et nous serions fort aises de t'entendre. Adieu, ma chère petite Adèle, pardonne-moi mon atroce et sale griffonnage mais c'est à genoux que je t'écris et tu comprends que la position n'est pas commode. Je t'embrasse de tout mon cœur ainsi que bonne-maman4 et ma tante5.
Marie ajoute son mot à ce que je t'écris, tu reconnaîtras sans peine son style et son écriture.
M.
Mademoiselle Caroline Duméril a l'ennui de vous faire part de la perte peu agréable qu'elle vient de faire en la personne de Monsieur Moricaud, exerçant l'honorable profession de ver à soie, décédé à Paris, dans le premier mois de son âge, à la suite d'une indigestion ou du chagrin que lui a causé le départ d'une aimable jeune personne Mademoiselle Adèle Duméril.
Pensez quelquefois à lui.
Annexes
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
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Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
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