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Wattwiller (les bains)

La famille Mertzdorff fréquente les bains de Wattwiller et Charles Mertzdorff fait partie du Conseil d’administration de la Société des bains de Wattwiller fondée en 1866.

Les eaux de Wattwiller naissent dans le Grand Ballon d’Alsace. Les eaux sont fournies par trois sources : La Fontaine Saint Jean, citée dès 1487, est surmontée d'une statue de Saint Jean Népomucène, protecteurs des ponts ; la Fontaine du Haut est installée en 1786, la première fontaine étant insuffisante aux besoins des habitants du haut du village ; la fontaine Saint Sébastien, construite en 1866, est surmontée d'une statue de Saint Sébastien, patron des arquebusiers qui s'entraînaient sur un terrain voisin. En 1850, sur avis de l'Académie Nationale de Médecine, un arrêté ministériel reconnaît les vertus thérapeutiques des eaux de Wattwiller, riches en calcium, en fer, en arsenic et pauvres en sodium. Des études sur ces eaux sont publiées par Alphonse Chevallier (Recherches chimiques sur les eaux de Wattwiller, 1851) et par Jean François Xavier Heuchel (Notice sur les bains de Wattwiller, à propos de la construction projetée d'un nouvel établissement, 1865, complétée en 1867 et 1868).

Les eaux de Wattwiller sont connues depuis l’époque romaine. au XVIIIe siècle, l’abbaye princière de Murbach exploite les bains, en confiant la gestion à des tenanciers. En 1866 une société par actions (au capital de 250 000 F) est crée pour remettre en service l’établissement de bains. Conseil d’administration de la société se compose de 9 membres : Charles Mertzdorff, maire de Vieux-Thann ; le maire de Wattwiller, M. de Gohr ; M. Dollfus ; le maire de Malmerspach, Georges Schmalzer ; Jean François Xavier Heuchel, médecin à Cernay ; et quatre autres notables de la région. La gérance de l’hôtellerie est confiée à Charles Xavier Lehmann, aubergiste à Cernay. Celui-ci acquiert ensuite la propriété de tout le domaine (hôtellerie, établissement balnéaire, parc). Après sa mort en 1892, sa veuve (Caroline Rubler) continue d’exploiter l’affaire, qui est reprise, après une fermeture temporaire, par la famille Belzung. Après avoir attiré au XIXe siècle une clientèle européenne, l’établissement périclite.

[voir l’article de J. Gava dans le Bulletin du Vieux-Thann de 1951, cité par L.-D. Froissart, Un industriel alsacien : Charles Mertzdorff, 1983]


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Wattwiller (les bains)», correspondancefamiliale [En ligne], vie économique, Monographies, Compléments historiographiques,mis à jour le : 23/05/2014

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
EHESS
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