1872 |

1872-33

Marie Mertzdorff, Eugénie Desnoyers (épouse Mertzdorff) et Emilie Mertzdorff

Vendredi 17 mai 1872 (A)

Lettre d’Emilie et de Marie Mertzdorff, avec ajout d’Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)

Vendredi 17 mai 1872 (A)

Vendredi 17 mai 1872 (A)

Vendredi 17 mai 1872 (A)

Vieux-Thann

17 Mai 1872

Ma tante chérie,

Je viens te souhaiter une bonne fête et te dire que je suis bien contente que tu sois venue nous voir, mais que je trouve que ces huit jours ont passés beaucoup beaucoup trop vite.

En revenant de te reconduire j'ai reçu une lettre de madame Charrier1 qui m'a dit que j'ai été proclamée <4> fois première dans le concours des prix.

Les petits canards vont très bien, tu peux le dire à Jean2 hier je les ai vus courir et se baigner, ils étaient très drôles.

Ma dent est partie et l'autre est gâtée, de sorte que maman3 est très ennuyée cette vilaine dent va faire que nous nous verrons bientôt.

Je te charge d'embrasser bonne Jeanne4 de ma part et de lui dire que nous ne l'avons pas oubliée.

Moi qui ne devais écrire qu'une page pour laisser le reste à maman et à Marie5 voilà que j'ai empiété sur elles.

Adieu donc tante chérie je t'embrasse bien ainsi que tous ceux que j'aime.

Ta petite Emilie qui t'aime

Ma chère tante,   

Que tu es donc gentille d'être venue nous voir, c'est bien dommage que le temps ait passé si vite. Mais que je te souhaite une bonne fête ; maman nous a dit que c'était le 17 ton jour de naissance aussi nous avons voulu t'écrire.   

Il fait un temps splendide et une chaleur affreuse, j'aurais bien aimé avoir ce temps-là lors de ton séjour ici.   

Nous nous occupons beaucoup de notre petit jardin qui est vraiment charmant ; il n'y a plus une herbe. Hier Jeudi nous avons été nous promener dans la montagne et nous avons rapporté quelques plantes que nous avons mises sous nos arbres.

Les petites cigognes continuent à être très gentilles, leurs parents s'occupent beaucoup d'elles je crois que ce seront des enfants bien élevés.  

J'espère que tu n'as pas eu trop froid pendant ton long voyage nous avons bien cherché à te voir dans le train, mais nous ne t'avons pas aperçue et notre train est parti avant le tien.  

Adieu, tante chérie, je t'embrasse bien fort ainsi que ce cher oncle6 que je remercie beaucoup de t'avoir accordé deux jours de plus. Embrasse bien pour moi bon-papa et bonne-maman7 et oncle Alfred8 sans oublier petit Jean.   

ta petite filleule  

Marie Mertzdorff         

midi

Voilà une feuille de papier que je n'aime pas voir partir aussi blanche aussi je vais lui griffonner quelques petites pattes de mouches qui voudront dire : Bonne fête, bonjour, nous t'aimons bien, nous te remercions bien d'être venue pour la 1re communion de Marie...

1h Adieu ma Gla

je t'embrasse, tu connais la chose Melchior9 est là

Bien des amitiés à Maman et papa10

Notes

1 Caroline Boblet, veuve d’Edouard Charrier.
2 Le petit Jean Dumas.
3 Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff.
4 Jeanne Duval.
5 Marie Mertzdorff.
6 Alphonse Milne-Edwards.
7 Jules Desnoyers et son épouse Jeanne Target.
8 Alfred Desnoyers.
9 Melchior Neeff, concierge chez les Mertzdorff.
10 Jeanne Target et son époux Jules Desnoyers.

Notice bibliographique

D’après l’original


Pour citer ce document

Marie Mertzdorff, Eugénie Desnoyers (épouse Mertzdorff) et Emilie Mertzdorff, «Vendredi 17 mai 1872 (A)», correspondancefamiliale [En ligne], Correspondance familiale, 1870-1879, 1872,mis à jour le : 23/10/2012

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
EHESS
54 boulevard Raspail
F-75006 Paris