1843 |
1843-29
Alphonsine Delaroche (épouse Duméril)Vendredi 28 avril 1843
Lettre d’Alphonsine Delaroche (Paris) à son fils Auguste Duméril (Lille)
De Mme Constant Duméril mère
28 Avril 1843
Me voilà bien attristée, mon cher Auguste, de voir que ta tante soit retombée dans le même état que l’année dernière1 : combien cela est pénible, chagrinant, pour vous tous et pour nous, quand même nous n’en sommes pas témoins : pauvre Eugénie, pauvre Félicité2, qui prend tout cela si vivement : je crains que sa santé ne n’en trouve bien mal ; et ton pauvre oncle3, quelle épreuve à l’âge où il aurait besoin de n’avoir autour de lui que doux soins et satisfactions. Je te remercie beaucoup, mon cher Auguste, de la longue lettre que je viens de recevoir. Je suis bien contente de voir que pourtant tu as pu avoir quelques bons moments d’entretien avec ta cousine. Dis-lui combien nous pensons à elle et combien nous l’aimons. Pourquoi donc Léon est-il si agité ? J’espère que le bain aura fait passer cela ; embrasse-le pour moi ainsi que ma chère Caroline.
Je t’ai écrit hier à la hâte comme je le fais encore aujourd’hui. D’après ce que tu me dis, j’espère que nous allons te voir arriver dimanche. Dis à ta sœur4 que Constant5 est très bien ; j’ai été seule avec lui hier, presque toute la soirée, pour recevoir les visites qui nous sont venues, ton père6 ayant été obligé d’aller chez M. Lacroix, qui, hier, était beaucoup plus malade, et avait eu besoin aussi des soins de Jules Cloquet. Ce matin il était un peu mieux, mais on ne sait si cela pourra se soutenir.
Nous avons eu hier Mme Geoffroy et sa fille7 ; Mme Cordier et sa fille8, Mme Rainbeaux9, qui a été prise d’un grand malaise, et n’a pu rester ; M. et Mme Bibron, et Alfred Say. Aujourd’hui, je me donne le bonheur de la tranquillité, mais tranquillité très occupée.
Pour que ma lettre parte, il faut que je t’embrasse bien vite. Dis, je te prie, mille choses affectueuses de ma part à Mlle Vasseur10.
Je vais, d’après ta note, régler les choses avec le peintre, et ces Messieurs vont s’occuper le plus promptement possible, sûrement, de ce qui concerne la publication des bans.
Distribue beaucoup d’amitiés, autour de toi, de notre part.
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre de copies : lettres de Monsieur Auguste Duméril, 1er volume, « Lettres relatives à notre mariage », p. 379-381
Pour citer ce document
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Compléments historiographiques
Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
EHESS
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