1852 |
1852-02
Caroline DumérilDimanche 11 juillet 1852
Lettre de Caroline Duméril (Paris) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville)
11 Juillet 52.
J’ai été bien contente, ma chère petite Adèle, d’apprendre par la lettre de ton père1 tout le plaisir que tu as eu au Havre avec tes cousines2, je pensais bien que tu t’amuserais beaucoup avec ces petites filles qui sont si gentilles, et qui ont l’air d’avoir un si bon caractère. Aujourd’hui encore, ta journée va être très agréable et outre le plaisir de la promenade tu auras encore celui de faire une bonne partie avec Elisabeth. Il y a quatorze papillons d’éclos depuis hier3, aujourd’hui Léon4 et moi nous amusons à dévider des cocons afin de t’envoyer quelques échantillons de soie. Dis je te prie à ton père que je lui enverrai tout ce qu’il demande et que je le ferai avec le plus d’intelligence possible. Maintenant le soir, nous portons aux moutons des écorces de melons qu’ils mangent avec un plaisir extrême mais les petits mouflons ne me connaissent pas bien encore et semblent te regretter. Léon, qui est ici depuis ce matin t’envoie toutes ses amitiés et te prie d’embrasser pour lui mon oncle et ma tante5, qu’il a été bien fâché de ne pas voir Dimanche. Ce soir, mon oncle et ma tante d’Arras6 viendront et la voiture de bon-papa7 les reconduira. Ma tante part Mardi pour la campagne et ses enfants en sont bien heureux. Adieu, ma bonne petite Adèle, je t’embrasse bien fort et envoie mes plus tendres amitiés à ton père et à ta mère.
Je compte incessamment sur une lettre de toi comme tu me l’as promis. Ta cousine
C. D.
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Notes
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