1863 |
1863-16
Eugénie DesnoyersVendredi - août 1863
Lettre d’Eugénie Desnoyers (Montmorency) à sa sœur Aglaé, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
Vendredi Midi1
Ma petite Gla chérie,
Un petit mot de nous te fera plaisir je n’en doute pas aussi je n’attends pas à Lundi pour te dire que nous pensons bien à toi et à ton bon mari2. C’est un amour !! Tu dois trouver que je parle comme un ange ! Je savais bien qu’il ne laisserait pas sa petite femme pour n’importe quelle distraction !… aussi je suis partie tranquille de ce côté-là.
Pour la visite de M. Dewulf je t’avouerai que sa défense ne nous étonne pas. Maman3 me charge de te dire qu’elle est contente que tu te soignes complètement ; elle comprend bien tout ce que cela a d’ennuyeux pour toi, mais plus tu seras raisonnable plus vite arrivera la guérison, aussi fais bien tout ce qu’on te dit.
Ton mari est si affectueux pour sa petite femme qu’à cause de lui il ne faut pas te plaindre. Mais je n’ai pas envie de sermonner car tu me parais un exemple de courage digne d’admiration.
Nous arriverons Lundi et te donnerons tout le temps possible. Si tu vous pouviez venir dîner à la maison ce serait gentil car c’est l’habitude de souhaiter la fête de maman la veille du 25 et nous arriverons avec fleurs et fruits. Je ne dis rien à maman de l’invitation que je vous fais.
Constance4 m’a écrit, elle quitte <Quinq.p.> ce matin et sera ce soir ici elle restera jusqu’à Dimanche soir. J’ai écrit à Marie Buffet5 à <Agen>. J’attends Amélie6 aujourd’hui, je ne suis pas habillées je n’ai pas déjeuné, il est midi.
Adieu, ma petite Chérie, je t’embrasse bien fort pour maman et moi. Dis bien à papa7 de se ménager et veille sur lui. Embrasse-le de notre part. notre Julien8 repasse toujours. J’ai bon espoir.
Adieu Mille amitiés
Ta sœur et meilleure amie
Eugénie
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer ce document
Document(s) à télécharger
Index
Compléments historiographiques
Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
EHESS
54 boulevard Raspail
F-75006 Paris