1867 |

1867-16

Aglaé Desnoyers (épouse Milne-Edwards)

Vendredi 1er et samedi 2 novembre 1867 (B)

Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Montmorency) à Marie Mertzdorff (Vieux-Thann)

Vendredi 1<sup>er</sup> et samedi 2 novembre 1867 (B)

Vendredi 1<sup>er</sup> et samedi 2 novembre 1867 (B)

1 Novembre1

Ma chère petite Mimi,

tu dois être étonnée de ne pas recevoir la cravate dont je t’ai parlée, cependant je m’en suis occupée, j’ai acheté la laine à Bordeaux2 afin de pouvoir te l’envoyer de suite, mais je m’étais servi d’un crochet trop fin et à mon arrivée à Paris j’ai défait tout pour recommencer ; il faut avoir soin de ne pas serrer afin de laisser un peu de légèreté à ton crochet.

Je t’engage à continuer la cravate toute grise et à ne remettre de violet qu’à la fin comme je l’ai fait au commencement ; si tu veux, lorsqu’elle sera terminée, envoie-la moi pour que je fasse l’effilé violet.

Je pense que maintenant tu sais ta fable et qu’il ne te reste qu’à la repasser.

Nous sommes arrivés à Montmorency hier après le dîner et devons repartir demain ; le temps est loin d’être beau, il ne pleut cependant pas. Tu peux dire à ta petite maman3 que nous allons tous bien, et que sa lettre nous a fait grand plaisir. Frédéric4 vient d’arriver de Versailles pour passer la journée et la nuit avec son cher Julien5, en ce moment ils travaillent ensemble.

Tu as été bien gentille de m’écrire. Si tu savais comme je suis contente lorsque je reçois une lettre de toi.

Adieu, ma chère petite Mimi, je t’embrasse bien tendrement ainsi que ta petite sœur6 et vous charge toutes les deux de trouver et de dire quelque chose de bien aimable à votre maman de ma part.

Tante Cala

Samedi

Ma chère petite Marie, il était trop tard hier pour faire partir ton petit paquet, c’est qui m’a fait retarder encore cet envoi.

Je t’embrasse bien fort

Notes

1 Cette lettre est commencée un 1er novembre et terminée le lendemain samedi. Elle date donc de 1867, seule année plausible où le 1er novembre est un vendredi.
2 Aglaé était à Bordeaux chez sa belle-sœur Cécile Milne-Edwards, épouse d’Ernest Charles Jean Baptiste Dumas.
3 Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff et sœur d’Aglaé.
4 Frédéric Duval.
5 Julien Desnoyers, jeune frère d’Aglaé et Eugénie.
6 Emilie Mertzdorff.

Notice bibliographique

D’après l’original


Pour citer ce document

Aglaé Desnoyers (épouse Milne-Edwards), «Vendredi 1er et samedi 2 novembre 1867 (B)», correspondancefamiliale [En ligne], Correspondance familiale, 1860-1869, 1867,mis à jour le : 21/09/2012

Danièle Poublan

Cécile Dauphin

Centre de recherches historiques
EHESS
54 boulevard Raspail
F-75006 Paris