1871 |
1871-090 BIS
Eugénie Desnoyers (épouse Mertzdorff)Début septembre 1871
Fragment de lettre d’Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa sœur Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Nogent-le-Rotrou-Launay)
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pensée par lui, elle l’embrasse bien fort. Marie2 en fait autant.
Remercie pour moi Louise3 et Cécile4 pour leurs deux bonnes lettres, j’accepte leur bonne amitié, mais c’est Alphonse5 et toi qui avez notre procuration, vous êtes donc pour le moment les propriétaires, c’est donc vers vous que doivent se retourner les remerciements si elles tiennent à en faire.
A l’occasion dis un petit mot à Michel et à sa femme6 de notre part, car nous sommes très contents d’eux et sans oublier la fermière qui a l’air d’une bien brave femme, cela nous a bien amusés qu’elle t’appelât Mme Charles. Mangez le dindon s’il est prêt, il pourrait maigrir jusqu’au printemps. De même des petits fromages de la Croix7.
Depuis le 1er la fabrique est complètement silencieuse. On fait les foins, on nettoie, cependant. Voici 400 pièces qu’on va remettre en ouvrage.
J’ai reçu ce matin une lettre de Bathilde8 en réponse à celle que je lui ai écrite à mon retour, elle ne viendra pas et reste encore ce mois au golfe de Juan. Raymond9 va aller passer 15 jours à Armençon et reviendra ensuite trouver Bathilde pour l’aider à ramener le père et les 2 filles10. Je viens d’écrire à Constance11 pour lui rappeler sa promesse de venir en Alsace.
Je n’ai pas de nouvelles de ma tante Target12 je vais lui écrire aussi.
Hier, j’ai reçu une lettre de Mme de Torsay13 datée de Nogent, beaucoup de phrases, le but pour me demander la permission, pour un ami de M. Leclanché14, juge à Nogent de venir chasser à Launay. On s’adressera probablement à vous ou à Michel : même réponse à lui faire ainsi qu’à tout autre. « en l’absence des propriétaires, c’est M. Dugué qui a la permission de venir chasser à Launay, et on ne veut pas la donner à d’autres. » J’espère que Michel vous fait manger du gibier.
Clotilde reste jusqu’au 15 à Nogent, ensuite elle s’en va à Alençon. Je lui répondrai dans quelques jours, je ne me presse pas.
Voici bien des fois que je te quitte pour surveiller Jean15 qui nettoie les fenêtres de la galerie, je mets maman16 près du cabinet de Charles17, là elle n’aura pas de vent et pas d’escalier à monter pour être avec nous. Adieu, ma chérie, je t’embrasse comme
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer ce document
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Compléments historiographiques
Cécile Dauphin
Centre de recherches historiques
EHESS
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F-75006 Paris